au bas desquelles il y a des plateaux qui s’étendent
plus ou moins, et dont une portion est remplie d’arbres
, de mûriers, de bamboux, et l’autre contient
die grands espaces où l’on cultive le blé, la navette
et les fèves : les collines sont couvertes de pins.
Après avoir dépassé une tour k sept étages, une
pagode et quelques villages dont les maisons en
briques sont bonnes et k deux étages , nous nous
arrêtâmes au faubourg de Lan-ky-hien, ville bâtie
au pied d’une montagne.
[ i .!?■ Avril. ] La campagne est unie des deux
côtés, avec des montagnes dans l’éloignement. On
voit néanmoins sur le devant plusieurs collines ,
dont les unes sont arides et les autres cultivées par
gradins, et dont les bas sont garnis de pins.et de
bamboux. Le terrain est rougeâtre et sablonneux j
les pierres se détachent par feuillets ; les champs
sont remplis de mûriers, de fèves, de navettes
( n.° 66) et de blé : ce dernier est planté par touffes
isolées et disposées en rayons ; sa feuille est large i
il paroît pousser avec force. La rivière continue
d’être d’une difficile navigation , k cause des bas-
fonds q u i, dans certains endroits, donnent k ses
eaux une telle rapidité, que les paysans sont forcés
d’élever des digues pour s’opposer au courant et
l’empêcher de dégrader les terres. Ces courans se
rencontrent aux détours de la rivière, k la suite
de petites îles , derrière une pointe avancée, ou
après des bas-fonds : l’eau s’y accumule pendant un
certain temps ; mais franchissant enfin 1 obstacle
qui la retenoit, elle coule avec impétuosité et
entraîne tout ce qu’elle rencontre. Dans ces cas,
les patrons mouillent et laissent tomber k cet effet
un long morceau de bois qui traverse le devant du
bateau : cette manière , qui est expéditive, sert
également lorsqu’une des cordes des tireurs vient
k casser.
On voit des maisons bâties de distance en distance
dans la campagne ; elles sont très-bonnes ,
peintes en noir , avec un encadrement de couleur
blanche autour de toutes les fenêtres (n,° 6j). Après
avoir passé devant le bourg de Hong-tchoun, qui
est généralement bien bâti, et avoir laisse une
tour de cinq étages, nous trouvâmes des moulins
(n? 68) pour piler le grain. Ils sont entourés de
nattes et couverts en paille. Une roue de sept k
huit pieds de diamètre, portant des palettes k sa
circonférence, fait tourner avec elle cinq morceaux
de bois fixés sur son axe , qui pèsent tour k tour
sur autant de leviers dont l’extrémité, garnie d’un
pilon, retombe dans un mortier de pierre placé
en-dessous : ces sortes de roues plongent ordinairement
de trois ou quatre pieds dans l’eau.
La campagne est toujours très-belle. Dans un endroit
, une tour k sept étages, mais d’une moyenne
proportion ; plus loin, un arc de triomphe placé
b 4