
de petits villages ; la campagne est unie âvéc de#
arbres répandus çà et là. Bientôt nous atteignîmes
Farc de triomphe qui est à quinze ly de Peking ;
il regarde i’ouest : nous traversâmes ensuite , à fa
nuit, ia ville de Fey-ching-hren, et à huit heures
nous descendîmes au bourg de Tchang-tsin-tien,
dans une auberge qualifiée du titre de Kong-kouan ,
où nous trouvâmes un souper aussi détestable que
la maison; mais, grâces aux soins de nos domestiques
, qui avoient eu la précaution de faire charger
nos lits sur ieurs charrettes, nous n’eûmes pas
Je désagrément de dormir sur des planches.
[ 16. ] En quittant le bourg, ïe cfiemin est uni
et garni d’arbres ; nous vîmes un homme mort
étendu par terre , auprès d’un village ; iï parois-
soit être depuis quelque temps dans cet endroit.
Descendus dans notre Kong-kouan , à Leang-
hiang-hien, nous y restâmes jusqu’à ce que nous
eussions obtenu de bons chevaux pour continuer
la route.
En quittant la ville, ie chemin continue d’être uni
et bordé d’arbres ; mais il étoit tellement rempli de
poussière, que les gens de pied, pour l’éviter, traversèrent
dans ia campagne, tandis que les voitures
suivirent une longue chaussée pavée, qui
n’est remarquable que par un petit pavillon construit
à son extrémité, et dans lequel on aperçoit
un petit monument en pierre noire.
d e p e k i n g ; y
On trouve peu après , à l’entrée d’un bourg,
un pont assez long, large d’environ quinze à vingt
pieds : la rivière étoit gelée.
Vers les quatre heures et demie le temps se couvrit
extrêmement dans la partie du nord, et toutan-
nonçoit un orage ; mais au lieu de pluie nous fûmes
couverts en un instant d’une quantité prodigieuse
de poussière chassée par un vent violent et très-1-
froid ; le soleil en fut obscurci, et nous restâmes
quelque temps sans pouvoir rien distinguer. Les
Chinois qui voyagent dans cette province, portent,
pour se préserver les yeux, des verres de lunettes
entourés de cuir, et qui s’attachent par derrière
la tête ; n’ayant pas eu cette précaution, la poussière
nous incommoda beaucoup , et nous empêcha
de considérer à notre aise un pont très-long
et très-bien fait sur lequel nous étions.
Ce pont a six cents pieds de long ; il est pavé de
grandes pierres , et garni d’un parapet de marbre
blanc bien travaillé, et orné, dans divers endroits,
de figures d’éléphans également de marbre et bien
exécutées. Sur une îfe qui se trouve au milieu de
la rivière, il y a une chaussée qui divise lë pont
en deux, et sur laquelle on a construit un pavillon :
on en voit un pareil à la sortie, et à peu de distance
un édifice considérable , soutenu par de gros
piliers de bois peint en rouge, dont l ’entrée est
décorée par deux tigres de bronze^ Près de là on
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