provenant du terrain qui étoit sec, sablonneux,
et peu arrosé ; nous vîmes cependant quelques
petits ponts d une ©u même de trois arches, mais
il n y avoit pas d’eau* Après avoir traversé à gué
une rivière dont les bords sont garnis de digues
qui s étendent fort loin , nous entrâmes dans Ly-
Jda-tsy. La campagne après Ce bourg est belle et
bien cultivée , Fherbe commençoit à pousser. Les
maisons des habitans et des villages sont meilleures
dans ces çarttons ; mais lès pagodes sont
en très-mauvais état. Les hommes sont laids, les
femmes sont petites et peu agréables. Enfin, dans
toute notre route nous ne vîmes rien de remarquable
que quelques brouettes à voiles qui passèrent
près de nous avant que nous eussions atteint
Je village de Che-Iy-pou , où nous nous arrêtâmes.
[4-] La première chose qui frappa nos regards
en partant, fut la ville de Yen-tchin-hien, ou
plutôt sa porte et ses murailles; car nous la pro-
longeâmes eh dehors, et nous n’y entrâmes point.
La campagne ensuite est belle et unie, avec des
vergers considérables et des maisons. La terre est
sablonneuse et extrêmement légère.
Après avoir dépassé quelques villages et un
grand nombre de tombeaux , nos voitures traversèrent
Hong-hoa-pou , dans, lequel la fouie étoit
considérable ; mais en sortant du bourg, nous
rencontrâmes lès mêmes Chinois, s’en allant par
bandes dans la campagne, pôür regagner leurs
habitations.
Peu de temps après avoir quitté Hong-hoa-pou,
on entre dans la province de Kiang-han. Là campagne
est belle j et l’ort voit des villages et beaucoup
de tombeaux dont la plupart sont entoures
de pins. Les corps-de-garde changent dans cette
province; ils n’ont plus la tour Carrée, mais une
petite cabane de bois, posée sur quatre piquets
fort élevés, et dans laquelle oïl parvient au moyen
d’une échelle ; les soldats y sont au nombre dé
cinq (n.° iy). Notre journée Se termina au village
de Tong-ou-tchen, près duquel on aperçoit sur
•une montagne une pagode entourée d’un bois.
[ 5. ] La campagne est belle ; On y voit quelques
collines , mais elle est généralement unie : des
maisons entourées d’arbres sont répandues dans
les terres : le sol est léger , ët le chemin par fois
difficile. Nous laissâmes la ville Sou-tsien-hien sur
la droite ; elle est bâtie près du canal impérial ;
aussi les voiles blanches des bateaux qu’on dis-
tinguoit en avant des maisons , forrhoient un joli
coup d’oeil. Peu après nous nous trouvâmes sur une
chaussée pavée, terminée par un pont de pierre
•d’une longueur considérable et qui peut avoir une
vingtaine de pieds de large : les arches ne sont
pas voûtées , elles sont formées par de grandes
pierres plates. Un pavillon est bâti à l’entrée de