large ; ses bords sont plats, avec quelques collines *
dont les unes sont arides et les autres couvertes de>
pins, qui croissent par-tout ; les montagnes sont
dans Féloignement. Nous nous embarquâmes le
soir.
[7 .] On cultive dans les champs l’orge , le blé
et le Tchou-ma ou chanvre : on trouve aussi des
arbres à suif et des mûriers, mais ceux-ci paroissent
plus rares. Les habitations sont de distance en distance,
et forment un bel effet. On aperçoit aux
environs quelques bestiaux, et plusieurs moulins ;
ils sont mieux faits dans ces cantons que ceux que
nous avions vus précédemment, et portent sur l’axe
quatre dents pour chaque levier ou pilon, ce qui le
fait agir plus promptement. Le terrain est sablonneux
et rougeâtre ; les pierres sont de la même couleur
: les Chinois les tirent des collines voisines ,
qu’ils exploitent de haut en bas et à découvert.
La ville de Kouang-sin-fou, où nous nous arrêtâmes
seulement pour y prendre des vivres, a des
murailles en pierres rouges ; une petite tour avec
un comble en pierre et ayant plusieurs étages ,
une seconde qui n’en a que deux, enfin , un petit
pavillon ouvert, construit en pierres rouges , sont
tout ce que nous vîmes de remarquable auprès de
cette ville.
Nous arrivâmes dans la soirée à Ho-keou. Ce
bourg est considérable et paroît fort peuplé :
|es fondemeiis des maisons sont en, pierres rouges.
Tandis que nous faisions route, les officiers des
lieux devant lesquels nous passions,, envoyoient
complimenter les mandarins qui nous condui-
soient : lorsqu’ils venoient eux-mêmes, ils restoient
sur le bord de la rivière ; et lorsque nos bateaux
défiloient, ils présentoient de loin leurs compii-
mens écrits, et se mettoient même k genoux lorsqu’ils
étoient d’un grade très-inférieur.
[§ .] De hautes montagnes s’élèvent à Fest. La
campagne est plate, avec des collines dans Féloi-
gnement : celles qui sont les plus basses sont cultivées
par terrasses ; les autres sont arides et composées
quelquefois entièrement de pierres rouges.
On voit un grand nombre de pins : les Chinois
en plantent dans tous les endroits où ces arbres
peuvent croître. Le terrain en général est rouge.
La culture auprès de. Y-yang-hien, où nous arrivâmes
le matin., est celle du blé, de Forgé et de
J’herbe k huile. Après avoir quitté cette v illed o n t
les murs en pierre et en partie détruits sont
peu élevés du côté de la rivière et presque au
niveau des maisons, la violence du vent noqs
obligea de nous mettre à Fabri, à peu de distance
d’une tour de sept étages , presque aussi large par
Jç haut que par le bas, et dont le comble en pierre
avoit la forme d’une lanterne surmontée d’une
autre plus petite. Cette tour est bâtie sur une
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