
Î 7 & o b s e r v a t i o n s
Voilà tout ce qui fait l’oriiemeiit d’un appartement
Chinois.
Les feiiêtres des maisons sont garnies âvëc des
coquilles minces et assez transparentes ¿ ou avec
du papier : cette manière n’est pas suffisante pour
garantir du froid ; mais, dans lés pays chauds,
où le froid ne se fait sentir qu’à une certaine
époque de l’année, 011 n’a pris âücuiie précaution
pour s’en préserver. Dans le Petchely et le Chan-
tong ¿ ou il gèle , on a soin de coller hermétiquement
les fenêtres ; d’ailleurs on met en outré
une poêle de charbon embrasé dans la chambre,
ou bien on allume du feu dans le petit four qui
est à l’entrée de l’estrade placée au fond de la pièce,
et sur laquelle on couche. Chez les gens riches,
à Peking, les fourneaux sont plus grands ; ils
passent sôus les appartemens j et on les chauffe
par dehors.
Les Chinois ne laissent pas entrer dans leurs
souvent fort cher : il y en a qui, par le moyen de la fümëe, font
mouvoir des figures ; les simples sont composées d’un réseau de
fils de bambou recouvert en papier ; les autres sontde soie, d’ivoire
ou de corne. Les Chinois savent fondre cette dernière matière, et
en fabriquent de grosses lanternes d’une seule pièce.
Les vàsës de cuivre pour brûler les parfums, sont bronzés et
quelquefois d’une forme bizarre ; il y en a de fort curieux pour
la forme et pour la couleur ; j’en ai vu un qui étoit d’une couleur
bleuâtre; les Chinois disoient qu’il étoit antique et en demandaient
cent taëls [750 livres].
chambres à coucher, et il est rare qu’on y puisse
pénétrer. Leurs lits sont massifs, unis, et quelquefois
sculptés. Un moustiquaire de gaze pendant
l’été , ou des rideaux d’étoffe de soie en hiver, avec
une bande pareille d’environ un pied de large »
faisant le toür du lit par en haut , en composent
toute la garniture. On y ajoute un éventail,
des sachets d’odeur, et deux agraffes en cuivre
pour soutenir le moustiquaire. Les matelas sont de
coton : en un mot, la forme du lit et la richesse
de la garniture sont analogues au rang ou à la
fortune du propriétaire.
Les Chinois mettent rarement des glaces dans
leurs appartemens ; nous n’en vîmes qu’une seule
dans la maison que nous occupâmes à Ping-yuen-
hien, ville du Chan-tong : elle étoit placée au
fond de la salie, et montée dans un châssis de bois
posé debout, de manière qu’il étoit facile de le
porter où l’on voüloit.
Si les Chinois ne paroissent pas fort occupés de la
décoration de leurs maisons, ils le sont au contraire
beaucoup de la construction de leurs portes. Chez
eux une porte ne doit pas être placée en face d’une
autre ; et lorsqu’on ne peut éviter cet inconvénient,
on met en avant une espèce de paravent en bois,
dont l’effet est de les préserver des mauvais génies
et de s’opposer à leur libre passage. II est rare de
parvenir dans l’appartement principal en suivant
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