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néanmoins ils veillent à ce qu’il ne leur arrive
aucun accident, et s’assurent sur-tout qu’ils sont
sortis de leur empire ; aussi M. Titzing, à son
départ de Quantop, après avoir pris congé du
Tsong-tou et des principaux mandarins , fut- il
accompagné jusqu’à Macao par trois officiers ; et
lorsque je m’embarquai, en janvier 1796, les marchands
en prévinrent le gouvernement, par 1^
seule raison que j’avois été à Pékin g.
Tel est le rapport fidèle de ce qui m’est arrivé
pendant mon voyage en Chine, Ce récit est aride
et pçu agréable ; mais j’ai cru devoir me renfermer
dans un simple journal, et me borner à la relation
succincte des événemens, sans y joindre des faits
étrangers ou l’entremêler d’observations faites pendant
ma longue résidence dans ce pays. J’ai préféré
réunir ces observations, et les présenter séparément
dans différens chapitres, pour que Je lecteur
eût plus de facilité à trouver ce qui pourroit l’intéresser.
FIN DU VOYAGE.
OBSERVATIONS
SU R
LES CHINOIS,
A P È R Ç Ü G É N É R A L *
L a routé d’un vaisseau depuis l’Europë jüscfué
dans les Indes est si connue, que vouloir là décrire
ce Sefoit répéter ce qu’ont déjà dit tous lés voyageurs;
et parler de tempêtes affreuses, Ou de calmés
fatigans , raconter l’ennui qu’on éprouve à
ne voir que lé ciel et la mer, dépeindre lé plaisir
qu’on ressent en apercevant la terre, c’est entretenir
Te lecteur dé ce qu’il sait, ou de ce qu’il deviné
d’avance. Je me bornerai donc à dire en péU dë
mots, que partis de Brest le 20 mars 1784, nous
vîmes Porto-Santo le i .er avril, et Madèré les
jëurs suîvans ; que nous doublâmes iè cap des
Aiguilles le 25 mai , entrâmes dans le détroit
de la Sonde le r6 juillet, pour én sortir le 28 ,
ét faire route vers le détroit de Gaspard ; enfin,
qu’après avoir essuyé quelque mauvais temps à
l’approche des terres, nous jetâmes fancre le
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