
O B S E R V A T IONS
Je publier, doit faire tous les frais de l’impression,
à moins qu’il ne soit mandarin d'un grade élevé
Dans ce dernier cas, il présente son ouvrage
empereur, qui le fait examiner par les docteurs
du collège impérial de Peking; si Ieur rapportest
favorable, Je livre est imprimé aux frais du gou-
vernement. &
c A CI I E T S.
L e s Chinois étant dans l’usage de ne rien
publier sans y apposer auparavant ieur cachet,
cette coutume fait qu’on trouve à la Chine un
grand nombre de graveurs : ia forme de ces ca-
chets est presque toujours carrée ; il y en a cepen,
dant devales ; ils sont fàits ordinairement d’une
pierre ollaire fort commune dans le pays ; mais
les gens riches emploient également l’agate, le
corail, le jaspe et le cristal de roche. La matière
dont on se sert pour imprimer avec les cachets
est composée de couleur rouge, mêlée avec de
1 huile ; on la tient renfermée dans ün vase-de porcelaine
destiné à cet usage, et couvert avec soin
de peur qu’elle ne se dessèche.
Les caractères des cachets sont en écriture antique,
c’est-à-dire, en Ko-teou, en Tchouen-tse,
ou bien en Ta-tchouen-tse ; ce dernier caractère
est d une forme carrée et s’emploie plus généralement
pour ce genre de gravure.
Les Chinois ont aussi des cachets dont les caractères
sont en Siao-sié, mais üs ne s’en servent
que pour écrire à leurs amis. Tous ces cachets
contiennent ou le nom de la personne à laquelle
ils appartiennent, ou une sentence quelconque.
P A P I E P.
L e s Chinois écrivoient originairement sur des
tablettes de bois ou de bambou, au moyen d’un
poinçon de fer. L’invention du papier est fort ancienne
chez eux, et date du temps des Han , sous
l’empereur Ho-ty, qui vivoit 150 ans après J. C .
Le P. Gaubil, dans sa traduction du C h o u k in g^ ,
fait remonter cette invention beaucoup plus haut,
en l’attribuant k Mong-tien, général de l ’empereur
Chy-hoang-ty, qui régnoit z/^6 avant J. G. ; mars
c’est par erreur, puisque dans le même ouvrage/^
ce missionnaire dit que le papier fut inventé sous
Ho-ty des Han, par un nommé Tsay-'Iun, qui imagina
de faire , avec des écorces d’arbres et de la
vieille toile, du papier qui fut appelé du nom de
son auteur Tsay-tchy, ou papier de Tsay : cette
dernière époque est conforme à celle rapportée
dans le livre Chinois, intitulé Pin-tse-Iouy-pien (r) *
(a) Page gS8.
(b) Page g ; 4.
( çJ Livre Chinois de ia bibliothèque de mon père.
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