
angles mieùx terminés. Ce que les Chinois travaillent
avec plus de soin et ce qu’ils font le mieux*
ce sont les bateaux, qui joignent l’élégance à la
commodité.
L architecture chinoise mérite des éloges à certains
égards ; mais elle pèche par un côté essentiel,
par la solidité : la sculpture est généralement mauvaise.
Les artisans travaillent proprement ; les ouvrages
en filigranes sont jolis, ceux en toutenague
ou en cuivre blanc sont bien finis.
Les Chinois fabriquent l’acier (a) ; mais ce
quils font avec cette matière est fort inférieur à
ce que nous faisons en Europe. On en peut dire
autant du verre : ils réussissent néanmoins à faire
des lunettes ; mais, formées au hasard, chaque individu
choisit celles qui lui conviennent le mieux.
Les ouvriers de Quanton, au lieu de verre, emploient
le cristal de roche, dont ils divisent les
morceaux en lames minces, au moyen d’un fil de
fer qu’ils font agir comme les scieurs de.pierre,
et en employant comme eux le sable et Feau.
Leurs ouvriers ne sont pas aussi inventifs que
les nôtres ; mais ils copient avec assez d’exactitude,
et 1 on doit s’attendre qu’ils ne peuvent arriver à
( a ) Le fer est, connu depuis long-temps à la Chine. Lé
Ghouking dit que le fer vient du territoiré dê Leang-tcheou ,
dans Iç Chen-sy,
notre perfection, puisqu’ils emploient bien moins
d’instrumens que nous* Cependant on peut dire
qu’ils sont adroits en générai ; ils se servent
presque également des pieds et des mains.
On rencontre par-tout des artisans ambulans ;
ceux qui raccommodent les poêles dê for» travaillent
en pleine rue. Lés creusets pour fondre le for ont
un bon pouce de diamètre \ la terre dont ils sont
composés, est la même que celle que nous em-
ployons en Europe. L’ouvrier reçoit sur un papier
mouillé la matière en fusion» et la conduit dans
les fentes et dans les trous* tandis qu’un autre
ï’étend et l’unit avec un chiffon humide. Le fourneau
est large de quatre pouces et long de huit \
il contient plusieurs creusets qu’on recouvre avec
une pierre pour concentrer ia ehaîeur» Le soufflet
consiste dans une boîte de six pouces de largeur
sur seize de longueur et dix-huit de hauteur.
Cette boîte est divisée en deux portions * celte de
dessus renfermé les matières nécessaires * celle de
dessous contient le soufflet, qui est composé d’une
planchette remplissant exactement le vide de la
boîte, et qui se tire en dehors au moyen d’une
poignée formée de deux petites harres de for qui
tiennent à la planchette* L’avant et l’arrière de la
boîte sont garnis de soupapes * et il y en a deux
autres qui donnent dans un petit canal en bois
qui règne en dehors* et an milieu duquel il y a un