
dédifices et de pavillons ; un chemin avec une
balustrade , et un pont décoré de parapets en
marbre blanc , leur servent de commun ica tjpn.
Plus loin , sur un des côtés de l’île, il règne un quai
,avec un escalier qui descend jusqu’à la rivière.
Plus haut, k mi-côte , une tour k plusieurs étages
domine un grand nombre de bâtimens qui s’é-
tendent du côté méridional.
Lile de Kin-chan-sse est formée d’un gros rocher
dont fa circonférence peut être d’un bon
quart de lieue. Le côté du sud-ouest va en pente;
celui de l’est et celui du nord sont escarpés. A peu
de distance de l’île, du côté du nord, un roc
isolé s’élève d’une vingtaine de pieds au T dessus
des eaux, et ajoute k l’ensemble pittoresque du
paysage ( n.° j 3).
Arrêtés k l’entrée du canal appelé Tsin-kiang-ho,
et forcés d’attendre le retour de la marée pour continuer
notre route , nous sortîmes de nos bateaux
pour nous promener dans le bourg voisin. Après
avoir traversé deux ou trois rues, nous arrivâmes
par une rampe en pierre k l’entrée d’une pagode
, que les Chinois s’occupoient à restaurer. On doit
dépenser un argent considérable dans la construction
de ces sortes d’édifices, car les boiseries
et les fenêtres sont toutes surchargées de sculpture.
La pièce la plus curieuse de cette pagode ,
et qui attira notre attention , est la galerie qu’on
trouve en entrant , et dont la coupole est formée
d’une grande quantité de pièces de bois ingénieusement
disposées.
En sortant de ce bâtiment nous allâmes sur la
montagne, où l’on trouve encore une autre pagode
, qui sert d’habitation k quelques bonzes. On
jouit de cet endroit de la plus belle vue du mondé.
Nous avions sous nos pieds le bourg de Tsin-kiang-
pou, dont les maisons, en très-grand nombre,
sont couvertes en tuiles ; plus loin , dans 1 e s t,
toute la ville de Tsin-kiang-fou avec sa vaste enceinte,
dont la plus grande partie renferme des
champs et des terrains cultivés , au milieu desquels
s’élève une tour k plusieurs étages. A notre
droite , plusieurs habitations étoient répandues
dans la campagne ; et , plus près de nous, les
montagnes offroient une grande quantité de tombeaux
, parmi lesquels on apercevoit des Chinois
occupés k prier les mânes de leurs ancêtres. Dans
la partie de l’ouest on voyoit l’île de Kin-chan-sse
et la roche qui en est détachée. Une suite de rochers
, mais plus petits, qui se prolongent dans la
partie occidentale de l’île , fait présumer qu’elle
occupoit jadis une plus grande étendue de terrain.
Au-delk de l’île et dans l’éloignement, on
découvre les rives du Kiang, la ville de ICoua-
tcheou et plusieurs habitations. Du côté de l'est
il y a au milieu du fleuve trois petites îles , et sur