ble et de belles orges. On apercevoit des champs
entiers d’herbe k faire de l’huile : le terrain est
argileux, rouge par fois , et tantôt jaunâtre. Les
maisons sont entourées d’arbres, et répandues çà
et là r elies sont bâties généralement en bois , et
paroissent mauvaises; les pagodes , au contraire,
sont en bon état, et bien construites. Nous vîmes
plusieurs fours à chaux ; les uns étoient dans la
terre, les autres en dehors : ces fours sont petits,
entourés de nattes attachées avec des cordes. Pour
souffler le feu , les Chinois se servent d’un grand
rond d osier (n.° y i ). La pierre à chaux est tendre,
blanchâtre, avec des veines grises.¿Nos,bateaux
s arrêtèrent, l’après-midi, au bourg de Tchang-
tchou-chen, éloigné de trois lieues de la ville de
Lin-tiang-fou : le courant y étant rapide, les Chinois
ont construit un quai le long de la rivière.
Ce bourg paroît considérable, et il s’y fait un grand
commerce en drogueries.
{17. ] Le terrain est plat et coupé par des ruisseaux
; on aperçoit plusieurs collinesj des montagnes
paroissent dans l’éloignement ; la terre est
argileuse , de couleur rouge et jaunâtre. Nous
vîmes le matin une Chinoise assise , avec son bagage,
sur une brouette conduite par deux hommes
(n. 18J. On passe devant une tour blanche de
neuf étages , avec un comble en pierre,, et devant
«ne pagode qui en est peu éloignée, avant que*
DE PEKING. IO£
d’arrivet au bourg d’Yun-tay, dans lequel on fait
de la chaux , et où nous trouvâmes beaucoup de
bateaux chargés de charbon. Ce bourg est considérable
; mais nous n’y vîmes de remarquable
qu’un grand vase k brûler des offrandes , placé,
suivant l’usage , au devant de la pagode : ce vase
étoit en fer, et pouvoit avoir de dix k douze pieds
de hauteur ( n° y2). La campagne, après le bourg,
est fort belle ; on voit beaucoup d’orangers ; les
habitations sont placées de distance en distance.
Nous vîmes l’après-midi deux pagodes, dont
l’une est voisine d’une tour qui n’â plus que trois
étages et k très-peu de distance de la ville de Sin-
kan-hien, dont 011 distingue le quai bâti le long
de la rivière , et deux autres pagodes qui en sont
peu éloignées.
Nous descendîmes ici pour nous promener. On
cultive l’orge , l’herbe k huile et le Pe-tsay. Nous
aperçûmes dans les champs de l’avoine, mais en
très-petite quantité, car les Chinois l’arrachent ; ils
n’ont pas même de nom pour cette plante qu’ils
désignent sous le nom générique de Me [grain] . Ifs
parurent étonnés lorsque nous leur dîmes qu’elle ser-
voit k la nourriture des chevaux. Nous trouvâmes
de l’ivraie, du sainfoin , et de l’oseille dont nous
mangeâmes les feuilles , au grand étonnement de
ceux qui nous suivoient. En continuant notre promenade
, nous traversâmes un. petit village dont