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rougeâtre et quelquefois jaunâtre. Dans faprèsmidi
un corps mort fîottoit sur la rivière.
[2.1.] Le terrain est montuéux ; lés endroits
plats sont cultivés et parsemés de maisons et de
différens arbres.
Je vis ie matin des chiens qui mahgeoient un
cadavre abandonné sur la grève. Dans Faprès-midi
nous passâmes devant un tombeau d’une grande
étendue et qui étoit presque détruit. On voit dans
la partie la plus élevée une grande pierre debout ,
deux mandarins et trois animaux ; plus bas , il y
a deux chevaux placés vis-à-vis fun.de Fautre.*
toutes ces figures sont en pierre.( n° 7 j ) . La coîL
fine sur laquelle ce môriument est situé, est rougeâtre
et jaunâtre ; les pierres qui la composent
sont par bancs inclinés. La campagne dévient
ensuite plus unie ; et après avoir passé une tour
de neuf étages , qui penche par le haut, nos bateaux
ne tardèrent pas à mouiller près du rivage,
à peu de distance de la ville de Tay-ho-hien.'
[2.2. ]- De l’endroit cm nous étions on aperçoit
une partie'de la ville et une tour blanche : il y en
avoit une autre près de nous ; mais celle-ci étoit
petite, rouge et tellement couverte de broussailles,
qu’on l’auroit prise pour un gros tronc d’arbre.
La campagne est toujours la même , ët fait voir
de temps en temps des collines rougeâtres , dont
les parties’ élevées sont couvertes de pins et les
plus basses, dèsfinéës à là cülturé.' Nous vîmes
pltisiëürs petits villages, des corps-de-garde et quelques
tômbèâüi qui n’avoiérit fieri de fëmarqüâbïe,
fibfs un séui qui étoit orné dé figures dè pierre, re-
pfésèritarit des chevaux j dés bèliefs et dès tigrés*
Nous aperçûmes dans l’aprèS-midi une treritaine
de vaches. Ori trouvé à la sortie d’un bourg appelé
Pè-kiâ- tstxn, une pagode, ët un arc de triomphé
formé de dèux triangles égâux , dont lé sommet ést
f eurii par une bâtisse ; à peu de distance est une
tour dortt il riè resté que deux étagés ^ avèc un
escalier en-dèhors : nous crûriies d’àbofd qu’elle
ëtoit très-ànciennè ; mais on nous dit que cette ruine
âvoii été construite fécèirimënt avec dés rochers
factices apportés de Quaritòn. On s’en aperçoit en
ïâ considérant de près ; car cet ouvrage est d’un
stylé mesquin, et trop médiocre pouf représenter
rihé tôùr ântiqrie ët minée pàr le temps.
[23.] La campàgnë est unie et coupée de col-
liriés boisées i on Voit dés maisons ët beaucoup
d’arbres. Nous ri’apèrÇûmës dé curieux qu’une tour
de neuf étages, bâtie sur ùrie hauteur, et une pagòde
, au bas de laquelle est un quai qui borde
là rivière et dont il sort deux petits filets d’éau.
Plus loin la campagne ést la mèdie; màis on découvre
des montagnes, sur-tout auprès de Ouan-
ngan-hièn , Où nous nòti S arrêtâmes. Lès maisons
de cètte ville ont peu d’apparence, et son seul
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