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 (tout au moins les  grosses incisives  supérieures),  le menton  légèrement  
 proéminent, l’oreille petite.  Le cou  est moyen,  les épaules  
 carrées,  la  poitrine  développée,  comme  d’ailleurs  chez  tous  les  
 peuples vivant en plein air, sans contrainte physique ; les extrémités  
 petites en proportion de notre race. 
 Le Nago offre à peu près les mêmes caractères physiques que le  
 Dahomien ;  les  seules  différences  que  l’on  puisse  signaler entre  
 eux,  c’est  que  la  taille  du  Nago  est,  en  moyenne,  supérieure  
 ( lm,65  à  lm,75),  et que  sa physionomie,  plus  ouverte,  est moins  
 antipathique. 
 Après  ce  portrait  ébauché à  grands  traits,  qui  donne  une  idée  
 générale  de l’individu,  nous considérerons séparément chacun des  
 détails  physiques  qui  méritent  l’attention  par  une  particularité  
 quelconque. 
 Les proportions physiques  réduites  à  des  moyennes  n'ont pas  
 de  différences  bien  tranchées  entre  les  peuples  dont  nous  nous  
 occupons;  on  trouve  de  grands  et  de  petits  hommes  partout.  
 Comme moyenne détaillé,  les Nagos et les Minahs sont  supérieurs  
 aux Dahomiens et  aux  Popos. 
 La  beauté  corporelle, comme  celle  du visage,  est l’apanage  du  
 Minah;  il  a les membres arrondis et bien  attachés  au tronc, et, de  
 l’épaule  au poignet,  comme du bassin  à la cheville,  ils  vont  sans  
 saillie musculaire trop prononcée s’amincir et  se  terminer par des  
 attaches fines. Chez le Nago et le Dahomien,  cette pureté de lignes  
 manque en  général.  Les uns  ont  l’air  d’être  taillés  dans  un  bloc  
 de bois à peine équarri :  les épaules  sont carrées,  les  hanches de  
 même,  les membres presque cylindriques.  D’autres  n’offrent rien  
 de  remarquable à  signaler. 
 On peut,  d’après  ce qui  précède,  faire  varier  la  taille  dans  la  
 région entre  l m,59  et l m,80.  Il  est  à remarquer que  les  hommes  
 de  la génération qui  s’éteint actuellement sont  supérieurs  sous ce  
 rapport  et  sous  quelques  autres  à  ceux  qui  se  développent  aujourd’hui. 
 Il  y  a,  surtout  au Dahomey  et  à  Porto-Novo,  une  grosse  distinction  
 à  faire  entre  deux  sortes  d’individus  :  ceux de  la  classe  
 dirigeante ou  chefs  et le peuple.  Comme,  dans le pays,  l’hérédité  
 au pouvoir ou au commandement est  une  chose  sacrée  et  que  le  
 fait ne  s’est peut-être jamais présenté qu’un homme d’origine vulgaire  
 ait essayé de  sortir  de  sa classe,  ni même y ait  songé, il  est