TROIS IÈME PARTIE
COMMERCE. — HYGIÈNE.
CHAPITRE PREMIER
COMMERCE ET COMMUNICATIONS.
Le commerce dans ces régions, ses opérations, son importance. — Les produits
du pays exploités et à exploiter. — L’avenir du commerce. — Les industries
à créer et les améliorations à apporter. — Tableau du fret et du passage par
les différentes compagnies de bateaux à vapeur desservant la côte occidentale
d’Afrique. — Tarif des douanes françaises.
Ce chapitre ne sera pas d’un grand intérêt pour ceux de nos
lecteurs que le commerce n’intéresse pas dans sa partie technique,
mais nous avons tenu, comme partout dans cet ouvrage,
à entrer le plus profondément possible dans les considérations qui
en font l’objet.
Le commerce, sur les côtes du Dahomey, au Yorouba et à Porto-
Novo est bien différent aujourd’hui de ce qu’il était il y a vingt
ans. A cette époque, l’indigène était peu exigeant et,, au moyen
d’échanges consistant en objets sans valeur contre des produits
du pays, les commerçants faisaient ce qu’ils appellent des affaires
d'or; d’un autre côté, la vente de ces produits en Europe atteignait,
vu leur peu d’expansion, un prix élevé sur les marchés, et
le négoce enrichissait tous ceux qui s’y livraient.
. Peu à peu, la situation changea par la faute même des Européens
; au moyen d’une concurrence inutile, puisqu’il y avait des
produits pour tout le monde, les négociants finirent par payer le
double du prix habituel, pour avoir la supériorité sur leurs voisins.
L’indigène comprit bientôt tout l’avantage qu’il pourrait tirer