LA FLORE ET LA FAUNE. 81
ment un peu soin. Les Portugais le nommèrent à tort coqueiro, c’est-à-dire
cocotier, et le nom de coqiàre lui est resté sur la côte.
Il apparaît çà et là au milieu des bouquets de végétation sauvage, dans la
deuxième zone du Dahomey ainsi que dans l’est, du côté de Lagos.
Les P apavéracées ^ônt représentées p ar un genre de chélidoine (Cheli-
doniurn grandiflorusïet quelques coquelicots. L'Avgemone r/icxicciTia *, dont
les fleurs sèches et pulvérisées servent de vomitif.
Les Pa p a y é e s ,pqui tiren t leur nom du papayer (Carica papaya). Cet arbre
donne des fruits', très estimés dans le pays, qui rappellent un peu le melon;
les graipes"en sont pimentées et astringentes; elles ont le goût de lacapu-
cine. c'ette plante grimpante dont on mange les fleurs en Europe.
Les P ortülacées. — Le p o u rp ie r (Portulaca oleracea), pris en' infusion,
sert de diurétique aux gens du pays.
Les P olygalées. — La Securidaca longipedunculata*, avec les fibres de laquelle
les indigènes font des filets dépêché d’une résistance étonnante.
Les Renoncdlacées. — La Clematis grandiflora*, remède contre les maux
de dents ; la renoncule d’Afrique (Ranunculus africanus), que l’on fait brûler
pour tu e r les moustiques.
Les Rhizophorées. — Le palétuvier (Rhizophora vulgaris), qui couvre les
bords de la plupart des lagunes; il atteint de 3 à 4 mètres de h au teu r au
maximum.
Les Rosacées offrent un échantillon dans la première zone au milieu des
buissons qui avoisinentla mer : ce sont les pruniers d’Amérique (Chrysoba-
lanus icaco), petits fruits violets de la grosseur d’une prune noire, mais sans
goût ni saveur, comme leurs congénères du nouveau monde. On attribue à
Jules Gérard, le tu eu r de lions, le nom sous lequel elles sont connues su r la
côte; il leur aurait donné le nom de prunes de plage.
Les Rdbiacées, parmi lesquelles trois variétés de café, ont été importées
et se développent avec succès : ce sont les Coffea arabica *, liberica*, steno-
phylla*. Il en existe dans les pays environnant ie Dahomey des plantations
dont les résultats permettent d’assurer qu’il réussirait dans toute la région.
Le quinquina jaune (Cinchona calisaya) vient trè s bien au Congo et au Gabon.
Les Solanacées. — La tomate (Solanum lycopersicum), trè s commune, est
plus petite que celle que nous cultivons. Le piment ou poivre de Guinée
[Capsicum annuum), des fruits duquel les indigènes font une grande consommation
; une variété de tabac, le Nicotiana labacum, promet d’excellents
résultats et nous en augurons aussi bien que du café.
Les Sapotacées. — La sap o tille , comestible ou nèfle du pays [Sapota
achras).
Les Simaroubées. — La sim aro u b a (Simarouba officinalis), dont les indigènes
ne connaissent pas les propriétés toniques.
Les S te r c d lia c é e s . — La n o ix de k o la (Sterculia acuminata), que les noirs
de ia région commencent depuis peu à voir croître dans leur pays; elle ne
provenait auparavant que du Sénégal, de la Gambie et du Congo. La noix a
la réputation d’un aphrodisiaque; les indigènes prétendent qu’après l’avoir
mâchée on peut boire la plus mauvaise eau et là trouver bonne. Nous pen- '
sons que c’est p ar contraste, car la noix elle-même é tan t excessivement
désagréable au goût, tout ce qui vient faire cesser la sensation, fût-ce l’eau
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