Les Cannacées. — Plusieurs variétés de b a lis ie rs dont les principales
sont celles à fleurs rouge écarlate (Canna indica), à fleurs jaunes (Canna
glauca) et à fleurs roses* (Canna angolense).Les graines du balisier, en raison
de leur dureté, sont employées dans certaines régions comme plomb de
chasse; à courte distance, elles en remplissent parfaitement le rôle.
Les Capparidées. — Le Gynondropsis pentaphylla *, qui sert d’astringent
aux gens du pays, pris en infusion bouillante. La Cratoera religiosa*, dont
on fait séjourner la tige dans une' huile qui sert à frictionner les parties
atteintes de douleurs ou de rhumatismes.
Les Chénopodiacées, qui fournissent plusieurs éléments à l’alimentation :
la Salicomia herbacea, la Salicornia palustris*, la Salsola soda, etc.
Les Combrétacées. — Le Combretum guineensis*, dont les tiges tressées
servent à faire une très jolie variété de nattes ; on les teint souvent en plusieurs
couleurs pour cet usage.
Les Compositées, où l ’on remarque le Carduus aeanthoïdes, YErythræa '
centaurium, le Taraxacum officinale ou p isse n lit, et, en quelques rares endroits,
une variété de p â q u e re tte .
Les Coiïvolvdlacées comprennent une variété considérable de cuscutes ;
la p a ta te (Convolvulus batatas), qui occupe une grande place dans l’alimenta
tio n ; l’ipomée (Ipomæa digitata).
Les Crassülacées, d o n t nous n ’avons jam a is vu qu ’un spécimen • la Cras-
sula arborescens.
Les Crucifères. — Le Nasturtium humifiscum, qui se mange comme le
cresson dans l’alimentation des Européens, et qui est, en certains endroits,
la seule nourriture des bestiaux; la Cardamine hirsuta, que les Européens
mangent crue et les indigènes cuite, et qui est connue vulgairement sous le
nom de langue de vache.
Les Cücorbitacées, dont les différentes espèces de caleb a sses, et surtout
1 e CucUrbita lagenaria, servent dans le pays à faire tous les récipients de
ménage . pots, bouteilles, flacons, baquets, plats, etc. Les giraum o n s et
p o tiro n s variés (Cucurbüa pepo, maxima, etc.) fournissent une bonne nourritu
re à la population; ces derniers produits sont dus, naturellement, aux
soins de la culture, tandis qu’il y a plusieurs variétés de calebasses croissant
à l ’é ta t sauvage.
Les Cypéracées régnent dans la région marécageuse ; on y voit le Scirpus
lacustris, le Carex riparia, le Carex avenaria et le Carex minor*, qui ne se
distingue des deux premiers que p a r sa dimension, qui est de moitié au
complet développement de la plante. Le p a p y ru s existe en grande quantité
su r le bord de toutes les lagunes de l’est.
Les Dioscoréacées, dont le type, l’igname (Dioscorea batatas), est une des
bases de la nourriture indigène. Les plus belles ignames se voient dans le
Yorouba, où elles atteignent quelquefois le poids de 20 kilogrammes. On
voit aussi presque partout le tam ie r (Tamus commuais).
Les Diptérocarpées offrent la Lophira alata*, dont l’huile se rt à la toilette
des femmes du pays, e t aux préparations culinaires en certains endroits.
Sa noix sculptée est un ornement recherché. A citer également, dans
cet ordre, le Dipterocarpus alatus, le Dipterocarpus incanus, qui ont à peu
prés les mêmes propriétés.
Les D i p s a c é e s , qui comptent seulement, d’après nos observations, une
seule espèce, la Scabiosa atropurpúrea.
Les É b é n a c é e s donnent le Diospyros ebenum sur la Côte d’Or et presque
certainement au Dahomey. Les Diospyros ebenaster, melanoxylon existent
également dans presque tout le golfe de Bénin et donnent un bois d’ébène
estimé dans le commerce.
Les É r ic a c é e s , représentées p a r quelques bruyères que l’on rencontre
dans les plaines basses ; la bruyère arborescente (Erica arbórea) e t la bruyère
éclatante (Erica fulgens) sont les seules que l’on remarque.
Les E ü p h o r b ia c é e s sont trè s nombreuses. Les principales sont le manioc
(.Manihot utilissima), dont la population indigène se nourrit en grande partie
et dont on tire le tapioca des Européens ; le ricin (Ricinus communis), l’euphorbe
résinifère (Euphorbia resinífera), l’euphorbe ipécacuanha.
Les G r a m in é e s , qui donnent le millet (Panicum miliaceum), le maïs (Zea
mais), la canne à sucre (Saccharum), le bambou (Bambusa arundinacea), le
sorgho (Sorghum saccharatum), l’ivraie (Lolium temulentum), l’herbe de
Guinée (Panicum altissimum), etc. Cette famille est excessivement nombreuse
dans la flore intertropicale en général e t dans la Guinée en p a rticulier;
les rizières n ’existent que plus à l’ouest de la région qui nous
occupe.
Les Go t t if è r e s , o ù l’on compte la Symphonia globulifera, dont la sève
désinfectante est utilisée p a r les indigènes de la même façon que l’acide
phénique en Europe; ou l’applique sur les plaies dont on veut empêcher
l’infection et éloigner les insectes. L ’Ochrocarpus africanas, qui atteint ju squ’à
SO pieds de hauteur et dont on mange le fruit en quelques endroits,
tandis que dans d’autres il passe pour être vénéneux.
Les H y d r o c h a r id é e s , qui sont nombreuses dans les lagunes et les marécages
: la vallisnérie à spirale (Vallisneria spiralis), une variété de mor-
rène (Hydrocharis) qui atteint h uit ou dix fois la dimension de celle des
régions tempérées.
Les H y d r o c o t y l é e s . — Le panicaut (Eryngium campestre).
Les I r id é e s . — Le Gladiolus communis et plusieurs variétés d’ixie, ou du
moins des plantes qui en présentent tous les caractères.
Les J o n c a c é e s . — Le jonc commun (Juncus conglomérats). Nous croyons
pouvoir classer dans cet ordre une variété de plantes monocotylédones
aquatiques que l’on nomme sur la côte bambous, mais qui n ’ont aucun rapport
avec la graminée de ce nom. Voici leurs principaux caractères : fleurs
en grappes, capsule sans division s’ouvrant en quatre valves, graines sans
périsperme ; tiges fibreuses atteignant 3 à 5 mètres de hauteur, renflées et
arrondies d’un côté, évidéês de l’autre, d’une couleur brune. Leur coupe
transversale rappelle la forme du fer à cheval ; les feuilles sont semblables
à celles du roseau, plus étroites, sèssiles, d’un vert très foncé, rangées p ar
groupes de trois et peu espacées sur l’arête qui sépare l’évidement du ren flement,
ou, pour continuer notre comparaison avec le fer à cheval, sur les
coins extérieurs du talon. — Les tiges servent à pousser les pirogues sur
les lagunes, à construire les cases e t à toutes sortes de travaux domestiques;
les graines, d ’une dureté excessive et de la grosseur d une noix, ont
été essayées avec succès dans l’industrie pour la fabrication des boutons ;