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 découvertes précieuses pour l’objet que l’on  se propose. 
 Ces  recherches ne  sont pas possibles  lorsqu'il  s’agit des  populations  
 diverses  habitant  aujourd’hui  sur  la  côte  occidentale  
 d’Afrique  entre  le Yolta et le Niger.  Là  c’est  la  même  ignorance  
 de  tous  les  côtés,  et aucun  voisin ne  sait lui-même  sa propre  histoire. 
 A défaut de  renseignements historiques, il ne resterait que deux  
 choses  pouvant donner quelques indices  sur les  origines  :  le  type  
 et l’idiome. 
 Le premier peut avoir conservé  les  caractères les plus  saillants  
 qui  distinguaient la race mère ;  le second,  après des modifications  
 apportées nécessairement par le temps  et par l’usage, garde peut-  
 être encore quelques mots, quelques  syllabes  qui  seront  une  révélation. 
 Malheureusement,  chez les peuples  dont nous parlons,  nous ne  
 sommes pas  en présence  d’un  type  unique  distinct  appartenant  
 évidemment  à une  seule  et  grande  famille.  Nous  trouvons,  au  
 contraire,  chez les hommes de la même peuplade,  des  caractères  
 variant  totalement de l’un à l’autre,  des  différences  naturelles  de  
 conformation  qui  se  remarquent, non  chez un  seul individu, mais  
 sur  un grand nombre  d’entre  eux. 
 L’observateur est alors porté  à réunir  ces types qui  se  ressemblent  
 mutuellement  en  une  tribu  distincte  fondue  au  milieu  
 d’autres tribus  différentes,  et il arrive  ainsi à la  conclusion  que  les  
 peuples qui habitent aujourd’hui ensemble  se composaient  à l’origine  
 de  huit ou dix  races diverses,  plus  tard mélangées  et  subdivisées  
 de nouveau  en  groupes  d’hommes  d’origines  variées, mais  
 vivant ensemble  d’un  commun  accord. 
 Ces groupes  séparés  adoptèrent un  langage  spécial  et  créèrent  
 les diverses langues  que l’on parle dans la  région.  C’est ainsi que  
 d’après leur idiome  on connaît les Jebous,  les Aoussas,  les Nagos,  
 lesFons, les Gaîng,  les Minahs,  etc.  Leur  langage  est  tout  à  fait  
 local ;  il n ’existe,  à notre  connaissance,  aucun idiome  approchant  
 dans  aucune  partie de l’Afrique.  Il ne  contient aucune  expression  
 empruntée à  des  langues  connues,  sauf  peut-être  le  nago  qui  
 emploie quelques mots  arabes. 
 Nous  croyons  pouvoir  en  conclure  que ces langues,  n’étant  ni  
 empruntées  à un  autre  idiome,  ni  apportées  d’une  autre  région,  
 sont  originaires du pays,  et par ce fait même postérieures à  l’arrivée  
 des  hommes,  sur  l’origine  desquels  elles  ne  peuvent  apporter  
 aucune lumière. 
 Les noms de Nâgo, Fon,  etc.,  désignent,  non pas  une  race distincte  
 d'individus, mais  une peuplade qui parle un même idiome.  
 Il  existe,  comme  nous  l’avons  dit,  des  hommes  physiquement  
 différents dans chacune  de  ces  tribus. 
 Pour que ces  caractères  soient  encore  appréciables, malgré  le  
 temps  et le  croisement  de  centaines  de générations,  il  faut  qu’à  
 l’origine ces hommes  aient été  totalement distincts. 
 Au milieu du croisement de chacune de ces réunions d’hommes,  
 une race,  celle qui,  sans  doute,  s’est trouvée  en majorité,  l’a  emporté  
 sur les  autres  et leur a  imprimé quelques-uns de  ses  caractères  
 les plus  saillants,  comme la couleur,  la  taille,  la  beauté  ou  
 la laideur  dans  l'aspect général du  visage,  etc.,  etc. 
 C’est par cette impression générale  que nous  allons  essayer de  
 définir,  que  nous  chercherons  à  désigner  les  différentes  races  
 d’hommes  modernes.  Quant à celles  d’origine,  tout  indice  manquant  
 absolument, on en est réduit aux hypothèses. 
 Nous  pensons  qu’au  début,  c’est-à-dire  à  une  époque  très  
 reculée  et difficile  à  définir,  la  portion  de  continent  dont  nous  
 nous  occupons était habitée par d’autres peuples  qu’aujourd’hui ;  
 elle  avait  ses  aborigènes.  On  peut admettre  que,  plus  tard,  ils  
 se  mélangèrent  aux  Mandingues,  aux  Noubas,  aux  Fouis,  aux  
 Pouls,  aux Fellatahs, peut-être même  à des Éthiopiens,  à des  bas  
 Égyptiens,  et formèrent cette  race  d’aujourd’hui que  l’on désigne  
 sous  le nom de guinéenne. 
 Cette  fusion de races  diverses en une seule répondrait à l'aspect  
 varié  que  présentent  aujourd’hui  les  caractères  physiques  du  
 nègre  de  Guinée.  Il  se  subdivise  en  tribus  (éparpillées)  se  distinguant  
 par la couleur de  la peau,  la beauté  ou  la  laideur  physique, 
   la  stature,  l’angle  facial  et,  par  conséquent,  l’intelligence.  
 II est,  de par  ce fait,  impossible  de  s’arrêter à la  description  d’un  
 seul genre d’individus  sans établir entre  ce genre  et les autres des  
 comparaisons indispensables. 
 Caractères  généraux. 
 Nous  allons examiner tour à tour  les  caractères  généraux  distinguant  
 le Minah,  le Dahomien et le Nago. 
 La beauté physique suit,  du Niger à la Côte d’Or inclusivement,