84 LE DAHOMEY.
peut ensuite manger le citron le plus acide, et le prendre au goût
pour une orange très douce. lise nomme, énlangue dahomienne,
le sisseré.
La vanille aromatique. et quelques, autreSt,orchidées ont été
importées du Brésil, mais elles ne prospèrent pas'; la première est
stérile, faute de fécondation artificielle.
. Le caoutchouc existe en grande quantité (Hevëa guianensis,
Ficus elastica et d’autres variétés); il n’est pas exploité.
LA FAUNE.
Gomme la flore, la faune du Dahomey et de ses environs offre
la plupart des spécimens qui se rencontrent, sous les mêmes
latitudes, dans les autres parties du monde. Nous nous contenterons
d’en donner ici un aperçu général, indiquant, s’il y a lieu, les
particularités que nous avons pu remarquer chez certaines espèces.
I. M am m ifè r e s.
Simiens. — On remarque plusieurs, variétés de singes parmi lesquelles
nous citerons : le cynocéphale (Simia cynocephalus), qui abonde dans toute la
région ; le m andrille (Cynocephalus mormon), plus ra re et qui habite la quatrième
zone ; le singe à b a rb e (Colobus polycomos), le singe à longs poils
n o irs* , le singe à nez blane (Cercops petaurista) ; une grande quantité de
guenons (Cercopithecus mona, cyanosurus, saboeus, melarhinas). Les singes
a n th ro p om o rp h e s n’existent pas dans la région.
Chéiroptères. - Cette famille comprend plusieurs variétés dans la région :
la chauv e -so u ris ordinaire ( Vespertilio murinus) ; la ro u s s e tte (Pteropus edulis),
qui couvre le pays p a r milliers. Nous signalerons ici une variété de roussette
qui ne paraît pas avoir été remarquée auparavant p ar les naturalistes ; la
f orme e t la dimension de sa tête, disproportionnée au reste du corps, p e rmettent
de lui donner le nom à'hippocèphale.Elle abonde dans la région; au
Dahomey, dans certains endroits, les arbres sont littéralement couverts de
grappes de roüssettes accrochées par .l’ailé; le soir, elles quittent les arbres
et se dirigent toutes vers le lieu où elles trouvent une plus abondante nourr
itu re ; elles ne se nourrissent que de fruits.
Le v am p ire (Vampyrus spectrum) s’y voit aussi fréquemment; une variété
de vampire, que nous n ’avons jamais pu examiner, fait entendre un cri qui
ressemble, à s’y méprendre, au bruit lointain du marteau sur l’enclume.
Carnassiers, — Le chacal (Canis aurons et Canis càrcharias*} se voit dans
l ’intérieur, il atteint une assez grande taille, et certains voyageurs l’ont pris
pour un loup. Le c h a t sau v ag e (Felis rufa), la c iv e tte (Viverra civelta), le
léo p a rd (Felis leopardus); le lio n existe, dit-on, dans l’intérieur, mais nous
n ’avons jamais eu une preuve de cette assertion,
Insectivores. — Le h é ris so n (Erinaceus) devrait cesser d’être rangé dans
DAHOMEY. P L . I .
FAUNE DU DAHOMEY.
i . A G O U T I. — 2 . RO U S S E T T E H IP PO C É PH A L E . — 3 . HÉRON PO U R P R É . — 4 . PUC E CH IQ U E .
5 . LAMANTIN. — 6., REQ U IN .