naît de nombreux gisements, les uns situés au milieu des terrains
de sédiment que l’on y rencontre fréquemment, les autres dans
les roches argileuses et calcaires qui5 sont un prolongement souterrain
de cette troisième zone. Il est exploité dans le nord seulement,
où les indigènes, vivant loin des Européens, ne peuvent
facilement se procurer le fer qu’ils importent.
Le litto ra l : la b a rre e t le wharf.
Il nous reste à parler de l’aspect de la mer sur le littoral.
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, la côte du Dahomey
avec sa plage de sable fin, son absence de roches; est loin d’être
facile à atteindre ; la mer, toujours agitée, se précipite sur la plage
avec plus ou moins de violence et y forme une succession de vagues
qu’on a surnommée la barre, quoique ce nom s’applique d’ordinaire
à une ligne de brisants causée par la présence de roches
sous-marines ou à fleur d’eau plutôt qu’à l’agitation de la mer sur
une plage unie.
Les causes directes de la barre sont difficiles à établir d’une
façon précise ; mais il est certain que les courants et les vents ont
une influence sur sa formation et sa violence.
Nous connaissons déjà l’existence de deux courants, Xéquatorial
et le contre-équatorial, qui luttent l’un contre l’autre le long du
littoral.
Cette lutte a une influence directe sur la barre, puisque celle-ci
diminue et même disparaît à tous les endroits où une cause interrompt
cette collision.
Telles sont les embouchures des fleuves ou lagunes où les eaux
se précipitant dans la mer avec violence éloignent les courants de
la côte ou les coupent à cet endroit. Le Niger, le Bénin, le Volta,
le Roquelie sont dans ces conditions.
A Kotonou, où la barre est réputée très dangereuse, dès que
la bouche fut ouverte et que les eaux de la lagune se précipitèrent
dans l’Océan, la barre disparut à l’endroit où le courant était le plus
violent. Un officier de marine montant une simple baleinière entra
sans aucun danger par cette passe.
Une autre preuve vient encore à l’appui de notre assertion.
Lorsque la marée monte et refoule les eaux dans la lagune et
fiembouchure des fleuves, la barre reparaît et devient aussi dangereuse
que sur le reste du littoral. Aussi n’entre-t-on dans l’em