
t e n b e x g . Ce fut un début de bon augure ;
un tel compagnon de voyage feroit prifé par.
tout; mais c’étoit un avantage de pluSj
dans un Pays inconnu pour moi & dont j ’i.
gnorois la langue.
J’avois traverfé des Bruyères pour arriver à
Hanovre; j ’y étois rentré en allant à Zell, &
je comptois en retroùver en partant pour Gou
tingue ; mais je ne fus pas bien avant dans la
Campagne lans appercevoir mon erreur. Il
n’étoit plus queilion de ces plaines fablonneu-
fes fur lesquelles les dépôts de l’air ont tout
fait pour la végétation. Nous approchions des
Collines, & la pierre à chaux dont elles font
compofées s’étendoit déjà par couches jusques
eux coteaux, & même dans les Plaines. Les
ordres du R O I & les foins aiïidus de Mr.
d e H iN pB E it, nous ont mis en état d’en
eonnoitre le foi. Les beaux chemins qui les
traverfent, formés des pierres tirées des carrières
, ont amené ' l’intérieur à la furface ;
e’eil de la pierre à chaux , remplie de corps
marins. Il y en avoit de plufîeurs espèces j mais
ce qui dominoit furtoüt, étoit cette espèce
de corps que les Naturalises àppeflent entra-
ques; exemple frappant .de la différence qui
fe trouve entre 1 efoJJtles marins & leurs analogues
viÿans.'
Éentroque,
L t t r e LXI. PB ÎA T E R R É . f 0
i ’entroque,comme j'ai eu l’hoftneur de le dire
¿d e v an t à V. M. a quelques râppors avec l’a-
■nal marin qu’on nomme tête de Mèdu/e. Celle
! eit une forte d'étoile de Mer rameufe * dont
■rayons divifés & fubdivifës en une mültï-
tjde de rameaux entortillés, reffemblênt fort
bln à la tête fabuletife dont cet animal porté
lJnom. Ces rameaux font offeux & articulés
Bnme l’épine du dos d’un animal. Lorsqu’i l
font defféchés, leurs petites vertèbres fe fé-
ik e n t aifément, $ les extrémités par ïe&
[quelles elles fejoignent font fort régulièrement
étoilées, mais diverfemeflt fuivânt leurs espèces.
_ ■ _ « ;
■C’eil pair ces offelets,« nommés entroques(oü
[petites rouelles ) que les foffiles dont je parle
ont du rapport avec la tète de Medufe:. Car
d’ailleurs les animaux entiers pouvoient en
Im ém beaucoup : c’eil ce qhe nous vOyôris
j (jns YEncrinite & le palmier marin ; deûx fbs-
les de cette nombreufe claffe,: qui ne font
| pas des Etoiles, mais des animaux fixés fur
| dès pédicules comme les polipes à panache.
ÉEncrinite, ou Lis de pierre, feffemble àffez?
à la fleur dont il tire fon nom. Il paroît que
[ïleil fon long pédicule qui à produit la prodi-
lÉeufe quantité d’Entroquet d’une même espèce
qu’on voit dans les pierres à chaux fur la
S z routé