
P ilote : puis un fil d’archal ten d u , auquel
pend un demi - cercle, lui marque fi fa route
diffère d’une ligne horizontale, comme elle le
doit d’après les plans faits pour la lui tracer:
& il exécute tout cela avec tant de juftefle,
qu’il arrive enfin au point exaèl qu il cher-
ch oit, quoiqu’il en fût peut-être à plufieurs
milliers de toifes quand il a commencé à s’y
diriger.
V o ilà , M a d a m e une esquiffe de la nature
des Filons, & du travail qui fe fait dans l’intérieur
des mines. J’ai cru devoir commen-
cer par là , afin que V . M. entende plus ai-
fément ce que j ’aurai l’honneur de L u i raconter
de mon voyage fouterrein.
L E T T I U
L E T T R E LXVÍII.
Descente dans les Mines de C l a u s t u a e *
Idée de la compofition des Filons, £5* conjeture
fur leurs Caufes.
H a n o v r e , Décembre 177^*
M A D A M E ,
"TT Es divers travaux que j ’ai eu l’honneur 11 A de décrire à V . M. dans ma Lettre
précédente , font à peu près communs à toutes
les Mines de Çlaujlbetl & . de Çellerfeld. La
Gangue, ou la matière des f io n s , quoiqu affez
folide pour qu’ on doive la faire fauter avec la
poudre , fe décompofe aifément au c o n ta i
de l’air; <Sf l’on nç-peut guère s’y maintenir
des routes, qu’en foutenant les parois. Les
filons y font auffi dans une fituation presque
verticale ; ce qui permet de les exploiter par
échelons ou degrés : mais ils ne font pas allez
riches, pour qu’on ne foit pas obligé de lais-
fer dans l’intérieur une quantité de mauvaife
gangue. Ç’çft donc en descendant dan? ces
V 3 Mines,