
HISTOrRE vm. P a r t i e :
couvertes ; & que les animaux marins ne s’y
plaifoient plus.
Peut-être que ces nouveaux dépôts ne font
pas arrivés jusqu’au fommec des premiers j
& peut-être auiii que les ayant entièrement
recouverts, la retraite des eaux de la Mer
ou les premières Pluies, ont emporté le Sable
encore mouvant du fommet, & laifle la
pierre à chaux à découvert. Quoiqu ’il en
foit, ce lle -ci fait le noyau de la C o llin e ,^
a été dépofée la première.
Je foupçonnois déjà la même chofe à Pyr-
mont, en voyant que le pied du Koenigsberg
étoit de pierre fableufe , & fon fommet de
pierre a chaux. Parce que Je reroarquois en
meme tems, que les talus de moellon étoient
de la première de ces pierres, parfemés feulement
à la furface de brifes de pierre à
chaux; ce qui montre que la pierre fableufe
s’eft éboulée la première, & que parconfé-
quent elle recouvroit l’autre. I j e me propo-
fe d’examiner plus particulièrement ce phénomène
quand je repalferai dans ces Pays là,
parce qu’il peut répandre quelque lumière fur
l’origine de cette pierre fableufe fi abon?
dante.
Le fable de ces Collines, foit qu’il n’aît
pas été durci à fa furface, foit qu’il fe foit
dé*
¡L e t t r e L X X X . ï>R la T E R R E . 59^
décompofé, eft quelquefois tout femblable à
celui des Bruyères. „Auifi la bruyère paroît-
elle y avoir été en beaucoup d’endroits , &
¡peut-êtrea-t-elle été partout, l’aurore de la
végétation. Elle recouvre encore presque
Ifeule des Collines fort étendues ; mais on tra-
fvaille à lui fubftituer des produirons aujourd’hui
plus utiles ;& pour commencer à boni-
er la terre, on y plante de petits bouleaux
Iqui y viennent fort bien. On établir ainfl de
ouvelles Forêts , & l’on pourra défricher
lies anciennes, qui font déjà enrichies de fub-
Jftances végétales, y
De Hulzdorf à Maarbourg , & même jus-
[qu’à la Labn, point encore de fubftances volcaniques;
tout eft Sable, mouvant ou durci".
;Mais je retrouvai le bafalte fur les grand chemins
en approchant de cette Rivière ; puis
¡des cônes fur le penchant des Collines ; & en
¡entrant dans Gießen , je remarquai que la
[Porte étoit bâtie de Lave, & qu’il y en avoit
dans le pavé & autour des maifons.
De Gießen à Buzbach la pierre à chaux re-
¡paroît & devient dominante ; les grands chemins
en font faits. Mais en entrant dans
cette dernière V ille , j ’ai vu que fa Porte ,
Ton pavé , les bornes autour des maifons ,
étoient encore de matières volcaniques.
De