
mens Amples dont l’efprit a befoin à tout
âge; ni fans fecours pour l’éducation polie.
Les familles des Profefîenrs offrent ces avan-
tages-là aux jeunes gens qui les méritent.
L'a promenade, autre befoin des gens d’étude,
s’pfffe aufG très aifément à Qottingue.
Les rues d’abord font elles-mêmes des promenades,
par les trottoirs à l’Angloife qui régnent
le long des maifons: le tour des rem.
parts en eft une autre qui plairoit partout ;
& les environs de la V i l le , entrecoupés de
coteaux, offrent à ceux qui aiment l’exercic
e , les promenades folitaires, l’étude de la
nature , les beaux aspeCt & le bon air.
Mais un grand avantage de Gottingue comme
Univerjité, c’eft fa Bibliothèque ; magafin
immenfp de favoir, acçeffible à tous les Etu-
dians. On iroit là faire fes études , quand
çe ne feroit que pour être à portée de lire,
çonfulter , comparer , rechercher. J’ai été
frappé de cette accumulation prodigieufe, en
penfant au peu de t«ms qu’on y a mis. Je
n’avois ni le loiflr, ni les lumières néceifaires
pour juger du choix de cette collection ; mai?
une chofe me fuffifoit pour la rendre recom-
mandable à mes yeux ; c’eft que c’eft réellement
un choix. L ’empire que cette Bibliothèque
eaçrce fpr la librairie par la néceffité
des dons eft fi borné, que cette fpurce fi mélangée
lui fournit peu : il n’y a point-là de
ces canaux ouverts à tout, où des eaux Infî-
pides, venant fe mêler aux fources falées ,
m font qu’augmenter l’ouvrage de l'extraction
du Sel : heureux même, s’il n’en réfulte
■ as de telles combinaifons, que la fubftan-
ice cherchée réfifte à l’analyfe la plus labo-
îrieufe.
1 La Bibliothèque de Gottingue n’étale point
e fafle trompeur ; on achette presque tout ce
_ui doit y entrer & les moyens d’acheter font
lornés eux-mêmes. On réfléchit donc , avant
le donner accès à un livre ; & les réfléchijfeurg
font bien choifis. Chaque Profefleur a droit
le propofer au Comité qui dirige la Bibliothèque
les acquifitions qu’il juge néceiîàires.
I Une très nombreufe Bibliothèque formée
|ous ce régime-là, pft donc un tréfor pour un
Lieu deftiqé à l’étude : furtout Iprs qu’elle a
Jour Directeurs des perfonnes qui Tentent véritablement
pourquoi une Bibliothèque eft
faite; & q u i , aux lumières néceifaires pour
diriger les Etudians, joignent le defir de les
#der. J’ai été charmé de voir Meif. H e y -
ne & D i e z e dans leurs fondions; & je les
quittai avec bien plus de regret que la Biblio-
lèqu e; je ne fuis pas propre à recueillir là
0 ,5 àe
f i s !
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