
jurant une grande partie du Printems, & fi
y poufle beaucoup de plantes; puis, lorsqua
fa chaleur devicndroit trop forte pour des
plantes non arrôfées, l’oiribre dès arbres qui
fe feuillentles en garantit. J ’ai:vu en maint
endroit dans les'Bruyères des terréins pareils,
garnis d’une herbe très touffue, & qu’on
fauche plus d’une fois. Il ne faut donc que
multiplier ces plantations, fi utiles par elles»
mêmes , pour fe prqcurer des prairies : <5c
quand une fois un Canton eit bieh garni d’arbres
, & par eux d’herbe il fe maintient
frais de plus en plus : l’humidité s’y conferve,
Jes roféesy deviennent plus abondantes & plus
efficaces, la terre végétable s’y accroît plus
rapidement, & les nouveaux ét-abliffemens
deviennent plus faciles dans fes environs. SI
nous pouvions voir l’état primitif de certaines
contrées, aujourd’hui très riantes,: je fuis
fûr qu’elles nous préfenteroient la plus grande
aridité.. J’en juge par les disparates qui
exiftent encore aujourd’h u i, entre des lieux
où l’on ne voit aucune différence dans les
circonilances originaires.'
Ces prairies artificielles une fois- établies,
donneront .plus ou moins do fouragç pour
l’hiver, & de fort bons pâquis en Automne,
jMais d e it nécefTair® Outre cela d’avoir des
. . . pâturages
^pâturages continuels, pour tenir le bétail à
ü’air, fans qu’il répande fon engrais dans des
jlieux où il n’eil pas employé (Economique-.
V en t. C’eft encore l’effet d’un moyen con-
Jnu, ufité en divers pays ; & particulièrement
pans le Mecklenbûurg, füivant ce que j ’ai ap-
fcris. V* M. fait qu’il eft peu de terrein
pilez fertile pour porter du grain chaque an-
liée ; qu’ib faut ordinairement laiffer repofei
les champs. Tendant farinée de rep o s , ils
l e couvrent de plantes, & l’-on y fait ordi-
Inairement pâturer le bétail. Mais un an
pi’efl: pas allez pour que le pâturage foit fort
lutile: Or là méthode dont je parle; comp
ile à augmenter le tenus du repos des
«erres à grains ; pour que le pâturage
ipuiffe fe fortifier. Jë fuppofe qu’à 6. ar~
mens qu’un Colon cùltivoit pour le grain, &
pont il ne femoit que 3 chaque année,' il en
Pjoute 3 autres pris dans la Bruyère* Qu’il
pivife ehfuite fâ terre labourable en 9 port
o n s , chacune d’un arpent, & qu’ en com-
■nençant la nouvelle culture, il enfemencé
les 3 premières. Les 6 autres étant labourées
, fe Couvriront de plantes, & le bétail y
tâturera. La fécondé année on enfemencèra la
P de. la 3“ e. & la 4ra®. portions, tandis que la
remière reliera déjà en jachère & fe peuple-
Tome l i t I ra