
s’il y a de la faute du Baillif, il eft cenfuré ,
ou même dépofé.
J’ai eu l’avantage d’entendre expliquer ce
beau fyitême à Mr. le Baron d e B r e m e r ,
revenant d’une de ees importantes viiites.
L e grand intérêt qu’il m’y vit prendre R en gagea
à me facrifier quelques uns de fes mo-
mens, pour completter ce que des informations
plus vagues m’avoient déjà fait entre-
voir. J’ai trouvé en lui le zèle qu’exige fa
place : aifociatipn trop rare ; mais qui l’eft
moins dans les Etats de S. M. qu’en beaucoup
d’autres, par un méçhanisme fort
remarquable dans l’inilitution des diverfes
branches du Gouvernement.
Mais je m’arrête ( a). G’eft le défrichement
de la Terre qui e il mon objet ici ; & je ne
dois pas trop m’en écarter. L ’hiftoire des
Colons conduit à ïâge du Monde. Quand nous
voyons que tout annonce des progrès ; quand
nous remarquons que la Nature travaille fans
eeffe,
( O Je. reviendrai cependant à cet objet lntéreflant, à
J’occafiou d’un nouveau voyage que j’ai fait dans ces mîmes
Contrées, pour l’éclaircir par quelques détails, & furtout i
Fégard des difficultés qu’on rencontre dans les intérêts particuliers
pour faire le bien général; difficultés que lar patience
feule peut vaincre..
ceife, que les dispoiitionsnaturelles d el’Homr
me tendent à la féconder, & que cependant
il relie tant d’ouyragë à faire ; nous fournies
naturellement conduits.à c ro ir e , que cet
ouvrage n’eil pas commencé depuis un tem&
bien disproportionné avec la.marche, naturelle
des caufes évidentes. Plus donc nous étudierons
cette marche, & plus nous perfeélion-
nerons lesprincipes de cettebafe de Chronologie.
Et puis qu’il y a tant à faire pour l’Homme
dans le cours de ces progrès, & que fon
flambeau lé plus fur eil l’expérience; il eft
bon de comparer fes procédés avec leurs
effets certains. J?ai donc examiné de mon
mieux les diffërens travaux de nos Colons
dans les Bruyères > les divers obilacles qu’ils
ont à furmonter , les fecburs qu’ils y trouvent,
& ceux quî'leur manquent. Ce font les
objets qui me relient encore à expofer à: V . M.
L E T T R E