
en hauteur. Il m’y montrait fes propres expériences
pour employer avec le plus de fruit
les plantes que la Nature y a déjà parfemées
& pour augmenter le nombre des espèces,
q u i, en iervant au meroe but , peuvent en
même tems donner quelque revenu aux propriétaires;
cherchant ainfi à lier leur propagation
, avec l’intérêt particulier. Car il
faut préfenter ce motif aux hommes; & ces
Dunes elles - mêmes en font une preuve. Les
Lapins s’y font nichés en grande abondan-
c e , & y font beaucoup de mal ; foit par
leurs terriers, qui produifent l'effet contraire
à celui de fixer le fable ; foit en rfétruifant
les plantes que 1 on voudroic y propager.
Mais ce font des propriétés que ces Garènes;
& l’efprit public n’a pas été encore allez
loin, pour les faire facrifier à la confervation
des Dunes.
Toutes ces expériences de M . Dentan,
qui ont eu l’approbation d’une Société favan-
te du Pays, & qui font confirmées par des
plantations en grand, & la création de nouvelles
campagnes dans le? Dunes, r e jo i gnent
aux obfervations que j ’ai faites partout
dans les Bruyères, pour établir cette importante
vérité; que dès qu’on le voudra fortement,
le fable le plus aride fervira à faire naître des
hommes. ' 1 I En
En revenant de cette vifite aux bords les
plus fûrs dé ces nouveaux Pays, j ’ai eu occa-
iion d’entendre parler de ceux où la Mer eft
continuellement à craindre ; en m’entretenant
avec une perfonne qui les obferve, autant
par des vues de bien public, que pour
fbn propre intérêt. C’eft Mr. le Prof. Camper
, célèbre Apatomifte, Si dont les connois-
fances s’étendent bien plus loin que fon art.
Tout ce. que j ’ ai appris de lui à cette occafion,
m’a fait naître un grand defir de mieux
connoître ces Contrées ; bien fût que j ’y verrai
dé nouvelle preuves d’un fyftême , que je
prends toujours plus d’intérêt à perfeêlionner
& à étendre, à raefure que je le trouve plus
foliée.
Mr. Camper m’a confirmé auflï par fa
propre obfervation, le fait des Os d'Elé-
phans trouvés aux environs de Bois- le-Duc :
ayant vérifié par la comparaifon , l’identité
de ces Os, avec ceux des EUphans qui existent.
Je lui dois encore un autre fait inté-
reflant, & qui, quoiqu’il femble étranger à
mon fujet, y tient cependant en quelque manière.
Il a difféqué un Ourang ■ Outang , &
il en obferve aêluellement un en vie dans
la Ménagerie du Prince. Ôr il réfulte de fes
obfervations, que cet animal n’eft pas plus
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