
LETTRE
L e t t r e LXXX. ï æ l a T E R R E , 505
L E T T R E L X X X .
aux pieds d’Hercule , je participai un tno,
ment à fon Apothéofe ,qui ne me tenta point.
La tête ne me tournoït pas à cette hauteur,
mais je n’y éprouvois pas moins l’orage. Le
vent tonnoit dans le creux de la maiTue, qui
eft de cuivre battu comme le reftedu Golos.
f e , dont la hauteur eft de 36 pieds.
Les nuages qui m’enveloppoient, ne s’ou-
vroient que rarement ; mais quand ils s’ou-
vroient ils me laifloient appercevoir, que Fo-
bélisque domine de beaucoup toutes les Collines
fort loin à la ronde, & que la vue doit y
être fuperbe lorsqu’il fait beau.
Ce n’eft pas feulement dans la Montagne
où eft fituée cette cascade, qu’on trouve des
matières volcaniques : le pave de CaJJel eft de
Bafalte , & j ’ai appris qu’on le tire d’une carrière
de la Plaine. Je ne pourrai pas la voir
cette fo is , car noqs voilà prêts à partir pour
Francfort.
iRoute de C a s s i l à H e j d e l b e r g par
F r a n c f o r t ----- Traces vo lc an iq u e s .
——• Remarques fur les Foires — Description
de la Bergftraat, ou du chemin de
D a r m s t a d t à H e i d e l b e r g le long
des Montagnes. |
H e i d e l b e r g , le 1 8 . 7 bre. 1 7 7 7 ,
M A D A M E
PAns les premières Lettres que j ’ai eu
l’honneur d’écrire à V . M. durant ce
ivoyage , l'empire de la bruyère faifoit le fond
[du fujet. Ici la fcène change, & c’eft l’em*
[pire des Volcans que nous parcourons : mais
[cet Empire eft détruit, on n’en voit plus que
[les ruines. C’eft ainfi que s’épuifent les cau-
Ifes nuiiibles à la Terre dans notre manière de
[voir ; & que toutes les caufes immédiatement
Ibienfaifantes prennent le deflus. Cet ancien
¡empire des Volcans > eft aujourd’hui celui de
lia végétation, & parconféquent de l’Homme,
I i 5 à