ne des colonnes; ou par des pompes à a ir ,
qu’on fait mouvoir comme les pompes à eau,
& qui avèc très peu de~ force, produifent de
grands effets. On en porte les tuyaux au
fond des Mines , dont elles pompent l’a ir ,
qui fe renouvelle par de l’air extérieur. En
un mot, on a beaucoup de' moyens de fè garantir
du mauvais air dans les Mines ; & cela
eit bien néceffaire ; car il s’y forme très foù-
vent de Cet air empoifonnë qu’on nomme
Gas ou Mouffettes, qui là , comme dans les
expériences en petit, éteint les lampes & tue
les animaux. On voit quelquefois ces exha-
laifons flotter dans l’âir comme des toiles d’araignées
; & celles - là font les plus terribles.
Elles n’éteignent pas les lampes ; mais au
contraire elles s’y enflamment, & il fe fait
une explofion qui tue presque toujours le pauvre
Mineur qui s’en eil approché avec fa
lampe, fans les appercevoir ou fans connoître
le danger. L e plus fouvent cependant les
vapeurs nuifibles font d’une autre nature.
Elles ïepofent fur le terrein dans des Galeries
qui n’ont pas des iffues, ou dans le fond des
Fuit s. L e Mineur les apperçoit à fa lampe
qui languit, & il eil averti par là de fe
précautionner. On peut les éprouver fans
«sque lors qu’on, a deuîc lampes ; en abaisfant
fant Tune des deux dans la vapeur , elle
s’éteiriü. ■ On peut aufïi l’éprouver foi-même,■
en- entrant dans la vapeur. L e corps peut y
être tout entier fans aucun risque ; il fuffit
qu’on respire au deffus. On n’éprouve qu’un
picottement dans les membres, & fi l’on ÿ
r e f ie - longtems il en réfulte de l’enflure.
Mais fi l’on effaye de respirer un inflant dans lia vapeur, oh éprouve une fuffocation, qui
mettroit bientôt fin à la v i e , fi elle éohti-
nuoit. Dès que ces mouffettes je manifes^
tent dans quelque Galerie, il faut ÿ faire
parvenir'le canal d’une pompe à a ir v o ü Ta*-
bandonner, jusqu’à ce qu’on ait perce unèiffue
dans quelque autre Galerie où l ’air circule. 1
Ces communications des Mines les unes
avec les autres, font des objets d’admiration.
On voit là que la Géométrie & 1 i
Phyfique ne- font pas des Sciences vaines^
C’efl par les règles dé la première, appliquées
le plus Amplement poffible, & par une
des propriétés de l’Aimant, que le Géomètre
Jouter rein. dirige le Mineur * quand , partant
jdu fond de fes puits ou dé fes galeries, & fé
[faifant chemin dans lefein de la Montagne â;
[force de poudre, il cherche à percer dans quel-
[qu’autre galerie ou dans quelque PüitS. Là
[BouiTole y éit fon premier guidé eommè aii
> V i Pilote t.