
leur dans toutes les parties que la vapeur environne
; quoiqüe le Thermomètre n’y monte
point. C’eft donc là une chaleur organi-
que, produite fans doute par une circulation
plus rapide du iang dans les vaiffeaux capil-
laires ; ce qui peut difficilement avoir lieu,
fans quelque effet médicinal.
La troiftème fource eit allez transparente,
quoiqu’elle contienne peu d'air fixe ; mais en
même tems elle a peu de fen Son ufage eft
pour les maux d’yeux qui procèdent de foi-
bleffe de l’organe : l’expérience ayant prouvé
depuis quelque tems, qu’elle produit de très
bons effets dans ces cas là.
La quatrième eft la plus jaune; parce que
fon fer eft presque entièrement précipité. On
î ’emploioit autrefois pour les bains ; mais
elle s’eft détériorée, en perdant quelque part
la plus grande partie de fon air fix e , &. devenant
en même tems plus trouble.
C ’eft cette circonftance qui m’a fait imaginer,
que la grotte d’où s’exhalent les vapeurs
nuifibles à la respiration, & qui n’a pas toujours
ex ifté, pourroit bien être 'l’évent qui
prive cette fource de fon air f ix e , <% occasionne
la précipitation du fer. En effet, fi
l’on met dans un v e r re , de l’eau de la première
fource, qui eft il transparente, on la
voit
voit devenir , trouble à mefure que l'air fixe
s’évapore ; elle prend peu à peu une teinte
jaune, & fe couvre d’une pellicule qui a les
couleurs de l’Iris. Quand tout l'air fixe s’eft
diffipé, l’eau eft de nouveau transparente ,
ayant dépofé,au fond & fur les parois du v a fe ,
une poudre jaune; & la pellicule elle-même
eft de cette couleur quand on la raffemble.
Il eft donc bien probable, que la couleur
jaune de la fécondé & de la quatrième fource
, occafionnée par la précipitation de I*o?
chre ferrugineüfe , leur,.vient de la perte
qu’elles font quelque part d’une partie de leur Iair fix e , & que çet air s’échappe par quelque
foupirail. Celui de la grotte n’eft pas le
feul; il y en a pluGeurs autres fur la pente
de la Colline. J’en ai vu un qui ne parois-
foit qu’un terrier de lapin, & qui très fou-
vent èft fatal aux animaux. Il y avoit un
hériffon mort lorsque je l’ai vu , & l’on y
trouve fouvent des oifeaux.
L'pir fixe qui s’échappe des fources, n’eft
pas moins fuffoqüant que celui de ces évents.
Si l’on y met des canards, principalement fur
celle des bains, ils tombent en défaillance ,
& meurent bientôt fi on ne les en retire.
Ces vapeurs n’inféêlent pas l’air ; parce que
leur pefanteqr les empêche de s’élever , &