
celles du Village ou de la Province. Quand
on veut retenir des pigeons dans un colombier
, on leur fait des nids.
Ces fages arangemens dans le Pays de
Hanovre, donnent aux gens de la campagne
une valeur & une force , qui réjouit les
coeurs humains. Il fe forme ainfî une multitude
de gens qui f c /entent, & qui deviennent'
capables de s oppoier à l’abus du pouvoir.
Barrière heureufe ; qui réfiilant à des mo.
mens d’erreur, & même à des momens d’ambition
cachée , allure au Prince des Sujets
fidèles tant qu’il eft jufte; & le garantit des
fautes que fes prépofés pourraient faire contre
fon intention. L e vrai bien, une fois
trouvé, fe conferve & s’accumule. Un tel
Peuple en étant le dépofitaire , le garde
chèrement & fûrement ; & les Miniftres qui
fe fuccedent, trouvant de plus en plus que
Phonneur & le crédit de leurs places font
établis fur le bon ordre, ont toujours un
intérêt preflant à Je maintenir.
C’eft fous de fi heureux auspices, que cette
portion de la T e r re , confiée par la Providence
aux foins d’une fucceffion de Souverains
qui ont fi bien rempli ion but, fort peu à peu
de l’état de ftérilité où la Mer J’avoit laiflee.
génération aétuelle fait furtout de
grands
grands progrès, fous le gouvernement d’un
Prince humain, à qui l’on ne fauroit mieux
plaire, qu’en montrant à fes Sujets où fe
trouve leur vrai bonheur, & en les mettant
en état d’en être eux - memes les gardiens par
leur prospérité. Il reftoit à ces Colons une
tache de fervitude ; des corvées dues au Seigneur
haut jujlicier. Ce bon Roi a donné l’exemple
'dans fes domaines propres; & les cris
de joie de fes heureux vaflaux émouvant tous
les coeurs, on ne fauroit douter que peu a
peu tous les Seigneurs ne l’imitent, & qu’ainfi
fon règne ne foit marqué par un de ces grands
pas vers le bonheur du P e u p le q u i font époque
.dans l’hiftoife de l’Humanité.
Une autre belle inftitution de. cet État;'
eft [’obligation où font les Miniftres de faire
en perfonne une vifite annuelle de tout le
Pays , pour entendre tous ceux qui ont des
améliorations à propofer, où des plaintes à
faire. Chaque Baillif eft obligé alors de donner
le èadaftre exaft des Feux de ion diftriél î
s’ils font augmentés, il reçoit des éloges ; s’il
montre des moyens de les augmenter davantage
, on lui accorde des fecours : mais s’il y
éri a qui «’éteignent, oh eri examineies cau-
fes avec grande attention.; on employé les
moyens lés plus fû'rs pour les faire revivre a d iti