
vement le foin de penfer à l’avenir de proche
en proche, ne viendront à ces dernières res*
fources , que lorsqu’enfin ils ne pourront
mieux faire dan* le préfent : & c ’eft même
beaucoup , c ’eil une direction de la Provi-
dence, que dans leurs fpéculations ils projettent
pour les races futures* -C’eil peut - être
à quoi fervira feulement le plan d’une Galerie
qui ait fon iflue dans la vallée d’Ojlerode ;
parce que la génération pTéfente peut être aidée
à moins de fraix ( a ). Dans une entre-
prife telle que celle de percer une Galerie 11
baife -, fous de grandes Montagnes , on ne
peut guère fe paifer de ce qu’on nomme une
Galerie d'aide, qui fuive celle-là par deiîus, à
une certaine hauteur ; pour qu’à mefure
qu’on avance dans la galerie inférieure , on
puiife percer dans la galerie fupérieure, & de
celle - ci au jour ; foit pour élever les décombres
au dehors, foit pour renouveller l’air
dans la première. En Un mot la Galerie d'aide
étant fa ite , c ’e i l , pour la galerie inférieure
, comme fi l’on avoit rabaifle la Montagne
d’autant. Il eil vrai que fi l’on entre-
prenoit dès à préfent la Galerie d’OJlerode ,
fa
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( a ) Ob l ’cfl déterminée en effet î percer une Calerie
moin» hafle, mai* pins courte, d’un autre côté; dunt j’aurai
«cciûon de parler dans ia relation de mon fécond voyage.
fa Galerie d’aide procureroit déjà de tels avantages
dans les Mines, qu’on auroit oeconomifé
de quoi faire la première, avant qu’il fût tem»
de l’entreprendre* Car à mefure qu’on abaiiTe
les écoulemens naturels, on peut abandonner
quantité de galeries de communication,
qu’on n’entretient que pour maintenir certaines
eaux auiïi haut qu’on le peut dans la partie
où jouent les pompes ; de même que quantité
de puits,qu’on ne conièrve quepourlejeu des
machines & pour renouveller l’air. D ’ailleurs
on aideroit les Mines de Fer des environs, pour
lesquelles on ne peut pas faire direéiement
de grandes dépenfes, à caufe de leur peu de
produit j & qui cependant ne font pas à négliger,
ne fût-ce que pour le bien du Peuple
qui habite ces Montagnes.
C’eil vers les lieux où ces Galeries correspondantes
devroient fo r tir , que fe dirigeok
notre route ; parce que leur abaifiement, relativement
aux M in e s , a été mefure géométriquement
avec beaucoup de foin , & que
c étoit là que je me propofois d’obferver lé
Baromètre. Nous arrivâmes d’abord à l’ex-
trêmité projettée de la Galerie Scààe , fituéè
dans la vallée de Bremeke, près des décombres
d’une ancienne Mine nommée le Roi
Cbarlesi J’y fis l’obiervation du Baromètre,
Ce a &