
des hommes foibles. Cependant alors même,
j ’entrevoyois déjà plufieurs formes fous les.
quelles il me fembloit qu’on pouvoit les partager
fans inconvénient: & fi je n’en parlois
pas avec autant de.confiance, e’eil que je ne
connoisfois pas les beaux établiflemens du
Pays de Hanovre. Je verrai maintenant fans
regret, je verrai même aVec beaucoup de
plaifir partager les grandes Communes ,• quand
on le fera d’une manière auffi fage & auffi
humaine que celle qui fe pratique dans ces
Côntrées-là. Il y a des règles rigoureufe-
ment obfervées : les intérêts apparents des
particuliers, y font fubordonnés au bonheur
public. J’espère que V . M. entendra volontiers
fur cet objet , un homme qui trembloit
pour une partie de l’Humanité dans le défrichement
des Communes, & que çesinfiitutions
ont raiTuré.
L E T T R E
L E T T R E L V I I .
Règle fage & humaine fuivie dans le Paÿs de
H a n o v r e , dans le partage des Communes.
H AN q ÿ r e , le 15 Novembre i j y é .
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M A D A M e ,
/ A . Vant que d’avoir • l’honneur d’expofe?
â V . M. cette manière de partager les Communes
dans le Pays de Hanovre qui m’a réconcilié
avec leur abolition, je prendrai la liberté'
de Lui rappéller en peu de mots ce qui eau-
foit mes allarmes.
La Force & lTndüftrie envahisfent tout^ fi
ôn pe les contient dans de juiles bornes. C’eiî
une vérité qu’attefie la divifion fi prodigieu-
fement inégale de la furface de la Terre entre
fes habitans, dans les Pays où rien ne limite
îa posfesfion. Çette dispofition des chofetf
fait un petit nombre de* riches, & un grand
nombre de miférables. Elle dépeuple la campagne,
en la couvrant de ces denrées com-
lome III. F hier