
Aftronomiques; que tout l’enfémble dé lob.
jet fe peignit auffitôt à mon imagination
avec autant de Vivacité , que lorsque dans
mon Cabinet à G en èv e , j ’exprimois mes
voeux, fans trop d’espéa-ance de les voir ac.
complis. Et dans l’inftant même ils le fu.
rent. Par les foins de M. K a e s t n e r , ie
Baromètre & le Thermomètre de Mr. M J
t e r ont été confervés : & par fa complai.
fance j’ai pu en faire moi-même l’examen.
Je ne faurois définir à V . M. les finguliers
mouvemens que j ’éprouvai lorsque, quelques
heures après, j ’eus ces Inftrumens en ma puis-
fance.» Je me mis auffitôt à j e s éprouver
ibus toutes fortes de faces , à les comparer
à ceux que j ’ avois portés avec m o i, à noter
les différences ; & j ’espère en tirer parti
(a).
Je vis encore dans l’Obfervatoire d’autres
objets qui m’intéreiTèrent beaucoup : ce font
des monumens du grand Leibnitz : fa machi-
» ne
( « ) Mr. K a e s t H I S a eu depuis h bonté de me confier
le Thermomètre de Mr. M a y e r , qui étoit l’inftrument
le plus important des deux, pour mieux connoltre les Règles
de Mr. May et.Je l’ai donc examiné avec foin à Londres,
& j’ai donné dans un Mémoire à la S o c i é t é ’ - RoYAL®
les réfultats & les confluences de cet examen.
ne arithmétique Partout ; & beaucoup de ma-
nufcripts de fa propre main, qui l’expliquent
& en font l’hiiloire. Malheureufcment cette
machine n’eft plurqu’un cadavre. Dans ¡’incendie
d’unJieu qui la renfermoit à Hanovre,
onlajetta par les fenêtres avec d’autres effets;
& elle fut brifée. M . K a e s t n e r s eft
donné beaucoup de peine pour l’étudier ;
mais malgré fes foins & le fecours des manuscrits,
quelques pièces qui manquent, la rendent
presque indéchiffrable.
Cet Obfervatoire fe relient continuellement
delà munificence du Roi: les inftrumens s’y
multiplient. Mais l’Art s’avance aujourdhuï
là fi grands pas, en Angleterre fur tout ; que
jpour tenir pied aux Obfervatoires & par con-
«féquent aux Obfervateurs de Greenwich Sc
7d’Oxford, il faudra bientôt des Tréfors,
J’avois fi peu de tems pour toutes chofes,
jque je fus obligé de quitter ce lieu, ou j ’étois
fintéreiTé de tant de manières, beaucoup plu-
jtôt que je n’aurois voulu ; & ce fut ainfi avec
une accumulation de regrets, que je quittai
Gottingue.
Il faifoit très beau lorsque j’en partis ; & les
chemins étant auffi fort beaux, & bordés presque
partout de monceaux de pierres prépa-t
rées pour leur réparation j je fis une grande
par