
iie qui appartient à Mr. l’Apothicaire Ilse,
m a n , l’autre que Mr. d e R ç d e n fait pour
le R o i.
Je vis dans la première de ces Colle&ions
quantité de chofes très curieufes ; parce
qu’elle embrafle un plus grand champ que l’autre.
Les foffiles & les minéraux étrangersv
entrent, ainfi que ceux des environs. C’eft
là que j’appris le phénomène intérelTant des
fcjjiles marins du Hartz, renfermés dans les
couches de pierre fableufe qui couvrent le
fommet du Kablenberg , au milieu du Pays
des Mines. J’aùrois bien voulu pouvoir viii-
ter ce canton là , & voir les,rapports de çette
ibmmité accidentelle, avec les Montagnes n
turclles ou primitives quHa'portent. Les jonc
tionfs immédiates des deux espèces de Mon»'
tagnes , font en général difficiles à obfer-
ver ; parce que la croûte extérieure, formée,
p a r la végétation, ou le moellon des Monta*
gnes dégradées, les recouvrent presque partout.
J’ai pLuiieors fois étudié ces" paiTages,
d/une espèce de Montagne à l ’autre dans-les;
Alpes, & depuis bien des années j ’avois ras-
fèmblé des notes fur cet objet; mais j ’ai trouvé
quelquefois de il finguliers mélanges, &
v des confins fi indéterminés, que je n’ai rien pu
conclure de fixe. Souvent une Vallée les ffl
-Lr pare
lare très diflinélement au dehors : c’eil le cas
|e celle d'Ojlerode au Hartz , & d’un grand
¿ombre de pareilles le long des Alpes^ Mais
ces Vallées font comblées de moellon; ainfi
l’ion ne voit rien fie la réunion des bafes intactes.
Et quoiqu’en d’autres endroits les
deux espèçes de Montagnes foyent plus rapprochées
, , il eil rare qu’on puiiïe démêler
■uelquechofede leurs liaifons d’après ce qu’on
f apperçoit à l’extérieur. G’eft donc principalement
aux Mineurs , que nous devrons la col-
jèélion des phénomènes internes qui éçjaircis-
fent peu à peu cette matière. On trouve;
Hmvent ce genre fie difficulté dans l’étude de
ja Nature; fe font les pénombres, de l’Ailro-
nomié, qui jettent toujours quelque incerti- •
Éde dans les obfervations.
I Après avoir paffé une partie de la matinée
dans le cabinet de Mr. lljsman , je , donnai
fout le refte du jour à la Colle£tion: de Mr.
¿e R e d e n , qui n’a en vue que les Mine^
de fon département , & qui recueille en homme
qui agit. Ce fut là que j ’obfervai avec le
p!:s davantage ces mélanges de matières fi
¿iverfes qui font la mafle ou la gangue des Fi-,
kns, & qui eil fi commune, qu’à peine
1 honore-t-on d’une place dans les Cabinets,
R fon ne fait 4e la Minéralogie fa principale