
' Nous paflames de la Dorothée à la Caroline
ën fuivant le Filon qui leur appartient en
commun ; c’éft-à-dire en parcourant les degrés
de l’une & de l’autre Mine , & par dës-
fous ces décombres, foutenus fur des plan-
chers presque jûsqu’au jour. (Çes degrés ou
échelons ont plus de faillie que je n’en ai fup-
pofé à ceux de mon exemple ; creft à dire
-q u ’après avoir monté le premier, il faut
marcher quelque tems avant de trouver le fe.
cond ; & ainii de fuite. Cette exploitation
eît plus lente que celle que j ’ai décrite;, parce
qu’elle emploie moins de Mineurs ; mais elle eît'
très prudente. Une faut pas fonger uniquement
- à donner du profit aux propriétaires; il faut
pennes,
eft due fans doute S quèlque caufe chymique ; les
tnoufettes & plufieurs autres phénomènes, montrent que la
Nature y eft toujours en »¿lion. Des obfervations de ce
genre ont fait penfer quelques Phyficiens que la chaleur
alloic en augmentant à mefure qu’on s’énforfçoit dans la
Terre. Mais toutes les Mines ne font pas également çhau.
des on en voit la preuve dans le texte ; puisque deux Mines
très voiflnes diffèrent de si de l’Echelle divifée en 80 parties
;& même la moins profonde fe tronve être la plus chaude.
Si la Terre avoir une chaleur acquife qu’elle perdit infenfible-
ment, fans doute qu’elle feroit plus chaude à l’intérieur qu’î
1 extérieur; mais je ne crois pas que la petite profondeur des
Mines pût nous en faire appercevoir lés nuancesfortoat,
¿tant percées dans les Montagnes;
penfer aux Mineurs : & l’on eitdéjà fi bas dans
ces Mines , où l’on ne peut s’enfoncer éternellement
, que fi l’on nefe conduifoit pas à cet
égard avec prudence, on accroîtroit peut-être
b e a u c o u p ; pendant une génération, la population
des Filles de Mines, pour les faire
fo u f f r ir dans les générations qui fuivroient. 0
Cette oecünQmie,d’exploitâtion eft très né-
ceifaire auifi pour la-iucceffion des propriétaires
des Mines. Quand des Dire&eurs peu
iéiîéchiiTans v ou qui veulent fe faire valoir ;
bu peut-être encore faire valoir leurs propres
[ctions, c’efl à dire leur intérêt dans les Mines,
bouffent le revenu de quelques années auifi loin ibu’ii peut aller, en mettant beaucoup de mi-
peurs à l’ouvrage, la conféquence naturelle eft
bue les actions montent: & s’il fe fait des mutations
dans ce tems-là,les nouveaux propriétair
e s fe plaignent enfuite que les Mines ne.reniflent
pas , parce qu’ils comparent un prol
u i t mieux réglé, à un Capital porté trop fiaut
■par des produits extraordinaires.
I C’eft encore par cette confidération de l’a-
■venir, néceftaire au bien des propriétaires &
là celui des Mineurs, qu’on laiife en réferve
■certains rameaux riches, qui fe rencontrent
■de tems en tems, & auxquels on peut reve-
pù r au befoin. Le Filon n’éft pas toujours
riche*