
rien appercevoir, du moins par la respira*
tion. J’y ai été deux fois, & je n’ai rien
fenti j étant de b ou t, qu’un peu de chaleur
aux jambes. Mais en me baillant, & en
portant ma tête contre terre dans un lieu un
peu humide, je fus faifi par une vapeur très
piquante , qui m’auroit fuffoqué fi j ’y étois
refté longtems. C’eil - là peut * être une des
cheminées dq laboratoire où fe préparent les
eaux minérales ; ou du moins l’évent d ’une
des fources ; car c ’eil de l'air fixe qui s’échap.
pe par le fond de cette grotte.
Les principales Fontaines fortent très près
les unes des autres à l’extrémité du Bourg.
Il y en a quatre, dont je vais avoir l’honneur
d’expliquer à V . M, les différences phyfi.
ques , & les propriétés falutaires.
La principale de ces fources eit celle dont on
transporte les eaux , ou qu’on boit fur les lieux.
Quand on commence à la boire, elle frappe
par un goût aflringenç allez fort, provenant
du fer qu’elle tient en diifolution. Mais
on ceffe bientôt d’appercevoir ce g oû t, &
on la trouve de plus en plus agréablegpar fa
légère acidité. Cette eau efl fort transparente
à fa fource; qualité très importante; puis
qu’elle marque une pleine diifolution du fe r ,
v ' ‘
qui, par là, peut s’infinuer jusques dans les plus
petits réduits des organes, dont il va renouvelier
les forces.
C’eil là en effet le grand mérite de ces
eaux: c ’eil à dire, celui de guérir, ou de
diminuer beaucoup , les maladies qui viennent
de foibleffe dans les organes, C efl par
là qu’elles font fi falutaires, dans la plupart
des maux de nerfs; dans ceux qui procèdent
de*foibleffe d’eflomac, même les maux de tête
, les migraines & les vertiges ; dans ceux
que produit la foibleffe des vaiifeaux , comme
hémoragies de quelques espèces ; dans
ceux qui ont pour caufe un relâchement de
la membrane pituitaire , comme les catha«
res ; dans tous les cas où il faut que les organes
acquièrent de la force pour fe débaraffer
des caufes qui les irritent, comme dans les
rhumatismes, & quelquefois même la goûte.
. . . . Je m’arrête; car quoique je ne
faife que répéter ce que j ’ai appris de Médecins
bien inflruits ( a ) , je ne puis pas moimê
(„ ) Mr. le Dr. Zimmermann, premier Médecin de S. M.
B. à Hanovre, & Mr. Pape , Médecin du P r i n c e i î ï
Vj iLnïCK , établi à Pyrmont.
11 faut que le Leéteur fc rappelle quelquefois, que ces Lef,
ttei étoient deftinées à l’impreffion ; & qu ainü elles a voient
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