
6 par le calcul je trouvai, que ce point étoït
de <5ig pieds de France plus bas que l’entrée
de la Mine Altefeegen, où la première obfer-
vation avoit été faite ; en quoi j ’excédai de
7 pieds la mefure géométrique faite par
Mr. Raufch.
Nous paifâmes de là à Lajjfelde , où de*
vroit être l’iffue de la Galerie la plus profonde
, & l’obfervation du Baromètre donna
1043 pieds pour l’abaiifement de ce point.
Ici les deux mefures s’accordèrent ii parfaitement
, que je ne faurois l’attribuer qu’à un j
concours de circonitances favorables à la me-
fure Barométrique, fur laquelle je ne compte-
rois jamais à ce point. C’eil ce que je dis à
Mr. Raufcb, qui cependant fut charmé de voir
dans cette mefure un moyen aifé de vérifier
les opérations géométriques ; pour favoir du
moins , avant de commencer de longs travaux
, fi l’on n’y a point fait de ces mépri-
fes auxquelles les opérations les plus fûres en
elles-mêmes, font néanmoins fujettes par
un moment d’inattention (a ).
Cet
(<•) J’ai donné le détail de toutes ces obfervations barométriques
dans un Mémoire adrefi'i à la Société Royale de
Londres, & imprimé dans les Trans. pbil. pour l’année
*777' & î® me propofo de lui donner encore celles que
j ’ai faites dans mon fécond voyage, qui confirment les pre-
«nière*.
Cet accord des deux Mefures me fit aufli
beaucoup deplaifir, non feulement comme une
nouvelle confirmation de mes formules Barométriques
; mais parce qu’il me montroit que
les Mineurs, à qui je me fuis très attaché ,
jouiflent dans leurs Mines d’un air , dont les
modifications ne diffèrent pas fenfiblement
de celui tp s respirent les autres hommes ,
pour lesquels ils s’enterrent la moitié de leur
vie.J
e reviens aux Mines, dans leur rapport
avec ce projet d’écoulement. Si l’entrée de la
Dorothée étoit au niveau de celle de l’Jhefee-
gen, le fond de cette première étant plus bas
de 1014 pieds que fon entrée, ne feroit plus
que de 29 pieds au-deflus du niveau de LaJJ'-
felde. Mais fon entrée étant de 13b pieds
plus haute que celle de l’Altefeegen, fon fond
eil encore de 1 65 pieds plus haut que ce niveau.
Cependant cet enfoncement eft déjà
bien grand ; & il montre que le tems n’eft
pas bien éloigné, où l’on aura befoin d’une
pareille reffource pour ces Mines.
Ces obfervations barométriques étant faites
, nous remontâmes à Claufihal, que je
quittai le lendemain avec beaucoup de regret.
L E T -