
l i t
ü h im g jav
I iHl I
11®
Spfli
Ira
GliSE
1 1 BJ;
m
i f l i Il H t !
£ !
il
merçables, que peu de bras fuffifent à cultiver
, & qui donnent plus de rentes pécuniai-
res. Elle agrandit monilrueufement les V illes,
où les hommes qni ne peuvent pas être
employés utilement pour eux-mêmes à la
campagne, fe raiTemblent , s’énervent, fe
corrompent, par un trop grand entaflement.
L ’homme qui ne poflede rien n’eft point
attaché au fol,* fon aélivité devient inquiétude;
les chimères s’emparent de fon esprit,
il s’y livre & fe p e rd ; les grandes Villes le
reçoivent &Tengîoutisfent.
Quelques terrains étoient encore exceptés
de cette fatale diviiïon. Reliés communs
entre leurs habitans, ils ne produifoient pas
autant il eil vrai de ces denrées qu’on transporte
; il n y croisloit ni foin ni bled ni vin ;
la ville voiline ne nourrisloit pas autant de
chevaux, ni de laquais, ni d’yvrognes prêts
à tout pour un peu d’argent: mais bien des
familles vivoient autour de ces Communes, &
y vivoient contentes. On en a partagé quelques
unes ; & d’abord les nouveaux propriétaires
fè font mis à cultiver. Les ineptes,
les foibles, les paresfeux, les dissipateurs,
tous Hommes cependant, cédant à des befoins
momentanés, ont aliéné leur patrimoine : les
forts & les indailrieux l’ont acquis, & les ont.
chailes,
.ETTRE L V I I . D E ¿A T E R R E .
haifés : un petit nombre de mercénaires,
fuçcédé à des gens libres.
1 Voilà ce qui arrive inévitablement, ii l’on
ie prend de grandes précautions ; & je trem-
llois qu’on ne pût pas les prendre. Mais les
||tats du Rois en Allemagne m’ont raifuré.
Jne feule Loi y a pourvu. Le Colon à qui
Ion cède une portion de la Commune, ne peut
■»mais, ni lu i, ni fes descendans, ni le cul-
'tfvateur quelconque qui poffédera ce terrein,
en poiféder davantage.
I La multitude des L o ix e il fouvent une
ipreuve de la foibleffe de la Législation. On
pourvoit de tout côté & fans ceife par des;
Loix de détail aux inconvéniens à mefure
qu’ils paillent ; tandis peut-être qu’une grande
Iioi,, iuffiroit feule pour les prévenir.
I Celle dont j ’ai l ’honneur de parler à V . M.
[èfl de cette nature. Je ne m’attacherai point
àlLui expliquer comment elle fe lie à d’autres
intérêts, ni ce qui l’a fait naître: maïs elle
eiiile, & fes effets font iï merveilleux, ii
cinformes aux droits naturels de l’humanité
cfns la diilribution des biens de la Terre ; &
fcms le Gouvernement aêluel, ils fe rapportait
tellement à Ce but, que leur étude m’a
¡fjuvent fait répandre des lârmes de joie. T o u t
( b ie n , que je voyois dans les Communes, fe
F 2 trouve
I k