
£5* H I S T O I R E V I I . Partis,
qoient dans la nuit. „ Celui-ci va du côté
j, de Liège ; ” nous djfoit notre conduc-
teur ; „ celui-là vers Tongres: dans celui-ci
„ vous pourriez faire pluiieurs lieues fans en
trouver la fin; & toujours vous verriez
„ d’auffi grandes allées commencer de-part <5c
„ d’autre. ” En un mot, tout l’intérieur de
cette Colline n’eil qu’un lahyrinthe , formé
¿ ’allées fi larges, que deux grands chariots
peuvent aifément fe dépaffer partout ; & leur
hauteur e il plus que proportionnée. Ce font
des carièrres, que l’on continue à exploiter
tout le long de la Colline: la pierre eft un
•fable peu durci, pofé par couches, dans l’intervalle
desquelles on trouve fréquemment
des pierres à feu comme entre celles de la
craie. Je n’y ai point apperçu- de corps matins,
quoique je fâche: qu’on en trouve en grande
quantité dans quelques parties de la Colline.
Ce fera un objet d’attention pour mon retour,
J’en avois un autre fur lequel j ’étois bien
aife de jetter un premier coup d’oeil ; c ’étoit
la V ille de Tongres., .Mr. le Comte de Buffon
( fu r le rapport à'Hubert Thomas dans fa description
du Pays de L iè g e ) l’a regardée comme
un ancien port de M e r , à caufe de quelques
anneaux de fer qu’on voyoit encore dans
fes Murs il n’y a pas/ longtems. J e n ’aipas
il
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été peu-furpris de la trouver fur une haute
Colline.■’ C’e il presque tout ce qu’il étoit né-
ceffaïre de favoir. Mais j ’ éclaircirai cela plus
particulièrement dans monprpchain voyage ;
■& je reviendrai même exprès* par cette routé.
U D e Tongres- à St. Trori & Tirleniond, les
Collines fons toutes cultivées ; mais feulement
en bled. De Tirlemond à Louvain la
1 fcène change: une Colline règne fur la droite
, couverte d’arbres , entre lesquels on v o it
I des terres cultivées, & un grand nombre
I d ’habitations.
Les Collines qui offrent aujourd’hui cet
agréable fpeftacle, ne doivent pas être celles
qui ont été le plus tôt fertiles; je croirois aù
contraire qu’elles l’étoient le moins ; que les
premiers habitans y avoient laiiTé les Bois que
la Nature y avoit plantés, ou qu ils y en avoient
planté eux-mêmes. Ces Collines ayant eu
par là le tems de s’enrichir de fubilances Végétales,
on s’eft rapproché d’elles, & o n y
a transporté les habitations quand le Pays a
été tout cultivé. Moins elles ont été propres
au labour, plus elles fe font peuplées ; car là
charue renverfe les chaumières, qui font le
berceau de la population.
L e Sable jaunâtre des Bruyères fe retrouvé
dans ces Collines ; & j ’y ai remarqué, comme
je l’avois déjà fait ailleurs, qu’on ne peut
pas
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