
même parler de tous les bons effets de ces
eaux, comme le feroit un Médecin.
Mais puisque j ’ai fait mention des effets
falutaires de cette première Fontaine, je dois
dire un mot des cas où elle eft nuifible; &
qui confirment fa qualité tonique. Ce font
ceux où les maladies procèdent de caufes op>
pofées au relâchement. Il faut bien fe gar-
der furtout d’en faire ufage, lorsqu’il y a des
obftruélions confidérables dans quelque viscèr
e ; car elle en augmente les effets, en res-
ferrant les vaiifeaux. C ’eft ce que mon ami
le Dr. Zimmtrmann a obfervé dans fa pratique
attentive. Il faut donc commencer par
réfoudre les obftruftions, avant que de boire
ces eaux; <& alors elles rémèdieront aux
effets dont ces obftru&ions font devenues la
caufe ; de meme qu a la caufe qui les a pro*
duites. On a encore une grande reffource dans
ces memes eaux, qui leur mérite la préférence
fur celles qui font fimplement fortifiantes :
ç eft quelles font en meroe tems allez apérjti-
y e s , pour achever de réfoudre les obftruc-
tions, & dans tous les cas pour ’ es prévenir.
La
plus d’un but. Il étoit ici de communiquer au Public les
informations que j ’avois de bonne fource, fur les vraie«
propriétés de ces ceux renommées.
La feçonde fource, dans l’ordre des qu*-
lités falutaires, eft celle qu’on employé aux
bains. On ne la boit pas, parce qu’on a remarqué
qu’elle charge l’eftomac. Sans doute
à caufe du fer qui commence à fè précipite
r, & qui lui donne une couleur jaune trouble.
Elle en contient plus que la première
fource , & a moins d’air fixe. Mais fi elle
n’eft pas propre à agir par la boiffon, elle a
le plus grand fuccès par les bains, & employée
a in ii, elle produit les mêmes effets
que la première fource. On peut donc joindre
l«s deux remèdes avec un grand avantage
; & ceux qui le font s’en trouvent très
bien. L ’aêlion de cette eau, employée en
bains, eft fi grande , qu’elle augmente quelquefois
la circulation du fang jusqu’à donner
de la fièvre, fi l’on ne boit en même tems
les eaux.
Cette fource, par fes vapeurs, eft encore
très faliitaire pour les anciennes bleffures,
les ulcères, les maladies de la peau, & les
rhumatismes. Elle eft fort abondante & fort
en bouillonnant ; ce qui lui fait rejetter en ce
moment beaucoup d’air fixe. On a donc mis
deux bancs à jour, au deffus de fa furface;&
les malades s’y aiTayent. L ’effet immédiat
qu’ils éprouvent, eft un fentiment de cha-
H h 5 leur