
H i s t o i r e % $ . p a r t« .
firmer de plus en plus, en parcourant ces
Pays-ci. Les progrès de la végétation & . de
îa culture, y font tout auiC marqués que dans
les Montagnes : & ils y font auffi inilruèlifs
pour l’hiftoire de l’Humanité.
I c i, Madame, le Monde moral vient encore
fe mêler au Monde,phyfique. La Nature
bienfaifante met partout dans les mains
des hommes un fil qu’ils favent fu iv r e , &
qu’il eil intéreifant de retracer. Des Pki-
fies uniformes & des Marais, offrent moins
fans doute au génie & au courage , que des
Rochers & des Torrens : nous y verrons
donc moins de variété & de reffources ; &
iious découvrirons plus tôt ce que fai t l’Homme
dans ces Bruyères, pour fe les approprier.
Mais par une autre Confidcration," elles
intérefferont plus V . M. que les Montagnes.
L e foin du' bonheur d’une partie des
hommes qui les habitent, a été confié parla
Providence, aux Souverains de Hanovre &.
à’Osnabruck: & peut-être que je dois moi-
même à cette confidération, une grande partie
de l’attention avec laquelle, je les ai étudiées.
C’eft: en me fondant fur cet intérêt
li naturel chez V . M., que j ’oferai L ù i ex-
pofer dans mes Lettres fui vantes, les réflexions
de divers genres que ces Pays-là m’oirt
fait naître. L E T .
¿ t t r e L IV . d e l a T E R R E . 37
L E T T R E L I V .
Injeïïures fur Tètat des Bruyères de la Baffe
Saxe , au teins , où les dcfricbemens y ont
commencé —— Esquijfe. .des cayfes qui ont
j porté les hommes à cultiver la Terre, Q* de
la marche .qu’ils ont fuiviç — La pareife
naturelle de l’IIomme,. exige qu’on le forte
un peu de fa fimplicité primitive, pour donner
lieu à l’augmentation dç l ’Espèce bu*
fnaine.
H a n o v r e , le 5e. pire. J77Ô.
M A D A M E,
R j / a e ne dois* je pas à la bonté de V . M,
ui m’a permis de chercher de l’inilruêlion
ans ces Contrées! Je reviens du Hartzt &
ai peu fait de voyage il intéreifant pour
oi. Mais je ne dois pas entreprendre d’en
endre compte à V . M. avants d’avoir fini
es remarques fur un Pays d’un tout autre
enre. :