
des obfervations de ce dernier genre dans ces
mêmes Montagnes ;& Mr. de Reden m’ayoic
propofé poür cela une partie fort agréable,
qui confiftoit à pafler , du haut des Mines
près de Claujîhal, à la partie la plus bàfle du
Hartz au dehors de la chaîne, dans un certain
lieu de la Vallée d'OJlerode > dont rabaiile-
ment vertical a été mefuré géométriquement.
Le but de cette mefure a été de connoître
à quel niveau correspondroit dans les Mines,
le point le plus bas du Hartz, à une diftan-
Ce telle, qu’on pût percer de là au befoin
une galerie d’écoulement -pour ces Mines. Le
point choiii pour cette -recherche eft le village
de Lajjfeldej fitue près de la petite Rivière
de Sofe qui descend d'OJlerode ; & fa
.diftance horizontale des Mines, d’où Ia^mefure
eil prife, & d’environ deux lieues.
Nous fûmes quatre de cette partie; Mr. de
R e d e n , Mr. R a u s c h le principal Géomètre
Souterrein, Mr. F r ied r ich le Contrôleur
âes Mines, & moi. J’étois donc dans la compagnie
la plus defirable pour mes vues-
Nous débutâmes par l’obfervation du Baromètre
au haut du Puits de la Mine Altefeegen
fur \e Rofenbüfer Zug : & pour connoître les
variations qui pourroient arriver dans l'air
pendant notre voyage à LaJJfdde,M r . Je Syndic
die L e YSEr voulut bien fe charger d’obfer-
ver fon Baromètre tout ce j,our-là.
Après avoir fuivi pendant quelque tems les
ouvrages extérieurs dés Mines, les conduites
d’eau pour faire mouvoir les roues, les Bo-
cards, les Fonderies, les Forges, nous nous
enfonçâmes infenfiblement dans’ les Bois. H Et
là encore j’eus occaiion d’appercevoir jusqu’à
quels détails un Directeur de Mines doit étendre
fes vues. Les Bois y font le mobile de
tout. En vain les Filons feraient-ils découverts
, & même très riches ; fans du bois en
abondance pour maintenir les paifages &
pour tous les travaux, fans du charbon pour
les Fonderies & les Forges, le minerai ne fe-
roit pour nous.que du roc.
Heureufement il fembie que la Nature aîü
placé à de.Tein, les Bois auprès dés Mines
dans les Montagnes. Mais il ne faut pas
couper ces Bois fans mefure , ni les laifler
en proie aux intérêts particuliers: fans quoi
on les verroit bientôt disparoîcre. Les Montagnards
ont bien O. des befoins. Ils entretiennent
du bétail pour leur nourriture,- des
chevaux pour leurs charoïs : il leur faut donc
des pâturages & des avoines. Les Montagnes
pourroient leur en fournir en défrichant ;
ils y tendent de toute leur force ; c’eit leur
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