
ont arrêté le cours de quelque matière qui
enricbjjjoit le Filon ? E t il cela e i t , n’y a - 1 - il
pas la plus grande apparence, qu’en raffem-
blant les obferyations fur l’état des Filons , des
deux côtés des Ruscheln, on parviendra à découvrir
quelque trace de la caufe quia produit
cette différence & parconféquent celle de la,
richejje du Filon , qui ri’eft peut - -être que lç
complément des ingrédiens néceffaires pour
produire le métal dans nos fourneaux ? ( J’é-
daircïrai davantage cette idée d'ingrédient en
parlant de la fonte. )
Si par exemple, quand un Filon eff coupé
■par un Ruschel, on trouve la partie du premier
qui fe prolonge dans la profondeur, plus
riche que celle qui vignt du jour, ou d’enhaut :
il fembleroit que Venrichijfement provenoit du
fond, & qu’il étoit arrêté par l’argile du Rus-
chel, ou feulement par cette folution de
continuité en général': & alor^on pourroit attribuer
ce complément à des vapeurs minérales.
Si au contraire la partie qui vient d’enhaut
eil plus riche ; il fembleroit que le dernier
ingrédient fû t descendu par la filtration de
l’eau.
Jusqu’ i c i , fuivant les obferyations de Mr.
pE R e d e n , le plus grand nombre des cas
répond à cette dernière hyp g thè fe , quoiqu’il y
enen
ait de contraires. Mais il n’eil pas im-
poffible que les deux hypothèfes ne foient
vraies en différens cas. Car s’il falloir le concours
de la filtration de l’eau & de l’ascenfion
des vaneurs minérales, pour completter le minerai
commencé par les éruptions de matières
fondues ; la ceffation de ces infiltrations diffé-
I rentes, à pu également empêcher ce complé-
; ment du Minerai, & laiffer la Gangue dans un
état différent, qu’on pourra peut- être disoer-
1 ner dans la fuite. Ainfi je ne défespère point
que ces Ruscheln {que les Mineurs n aiment
guère à caufe de l’emb,arras qu ils leur donnent)
, 11e deviennent nos meilleurs informateurs.
^
Tout ce que je viens d’avoir l’honneur de
dire à V . M. fur les caufes des Filons , eft
! bien hypothétique & obfcur , mais dans les
matières où presque tout eff encore inconnu
quant a u x caufes, on permet cette espèce
d’hypothèfes , lorsqu’elles font données pour
ce qu’elles fo n t '? car fournir une occafion
d’obferver , même pour les détruire, c’eft
un pas vers la vé rité.
Et déjà je vois une ’ objeélion contre cette
hypothèfe. Jamais on n’a trouvé dans les
produits évidens des feux fouterreins les
Montagnes volcaniques) aucune Lavé qui eût
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