
Mais le grand avantage de ce plan pour
l ’avenir, eft toujours de procurer à toutes les
Mines de cette partie du Hartz l’écoulement
le plus bas poffible. Et à ce fujet V . M,
fera peut-être curieufe de favoir ce qu’a déjà
appris l’expérience fur la profondeur où attei-
gnent les Filons : objet qui appartient autant à l’Oeconomie qu’à l’Hiftoire naturelle.
Il ne paroît pas, d’après les plus grandes
profondeurs où l’on ait pénétré, qu’il y ait
des bornes marquées dans ce fens la à T-éten,
due des Filons ; & l’opinion commune en Allemagne
, eft qu’ils font fans fin ; ce qui veut
dire feulement qu’on ne peut pas arriver à
leur fin, à caufe de l’eau, & du manque de
renouvellement de l’air. Voici quelques particularités
de? Mines du Hartz relatives à ce;
objet.
Il y a environ 20 ans, que fur ce fameux
Filon , ou amas de Filons des environs de
Claujlhal nommé Burgfledten-Zug, étant à la
profondeur de 120 Toifes dans la Margue,-
rite, .on ne trouva plus de Minerai, & l’on
crut même qùe le Filon ceifoit en*cet endroit
là. Mais ayant pouffé dès lors une galerie
de recherche au deifous de ce point, depuis
la Mine Anne Elêonore , on a retrouvé du Minerai
t & l’on voit que .le Filon continue.
Su;
Sur ce même Filon, la Dorothée & la Caro-
I linei ces Mines favorites pendant un teins >
1 $ qui le font redevenues aujourd’hui , ont
■été auffi pour un moment très pauvres. La
1 Caroline furtoüt, lorsqu’elle étoit à 20'T o i4
■fes ' au-deifus du point ou elle fe trouve
■aujourd’h u i, donnoit à peine quelque ligne
■de vie , tant dans fon Puits qu’on prolorn-
Igeoit, que dans íes degrés ; presque tout le Mimerai
étoit éteint, il ne reftoit que la mauvais
e gangue. Mais cette gangue reftoit, & c’é*
■toit toujours le Filon. On ne défespéra donc
■point, & l’on continua à travailler, en re-
■tournant chercher dans le haut pendant ce
Items-là, ces recoins riches, qu’on tient en
Mréferve quand on le peut ; afin de fubvenir
■aux fraix, & foutenir les A étions de la Mine,
fc lle fe releva de cet état palfager, & aujour-
■d’hui fon fond eft fort riche. La Dorothée v
■fans avoir été fi pauvre, a eu auffi un mau-
■vais moment,; cependant elle fe répare, 6c
■l’on eft contént aujourd’hui. Mais les voilà
■presqu’au niveau de la Vallée d’Ojlerode : &
■dans ce même Filon, les Mines nommées
mAnne Eléonore 6i Cranich, font déjà de 30 ou
■40 Toifes au-deifous de ce niveau, c’eft à
■ dire, plus bas de cette quantité, que l’ècoule-
Wfîjty, le plus bas poffible. Cependant elles
font
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