
îiiêufe., âu moyen de laquelle on descend le
Minerai avec beaucoup d’oeconomie. Deux
grandes caifles, montées fur quatre petites
rou e s, vont & viennent alternativement.
Elles font attachées aux deux bouts dmne
corde, qui dans le haut s’enveloppe fur un
axe ; tellement que tandis que l’une, remplie
de minerai, descend d’un côté de la 'codifie,
fau tre , qui eil vuide, remonte. Le poids
de celle qui eil chargée la fèrôit descendre
avec trop de rapidité, fi l’on n’en modéroit
le mouvement,'par le moyen dë deux pièces
de bois qui présent une roue fixée à l’axe fur
lequel la corde s’enveloppe. II n’eil befoin de
pelrfonne dans le couvert d’en bas:les cailles,
remplies dans le haut, s?y vuident d’elîes-mê-
mes par un mécanisme très fimplé. L ’opération
fe répète toutes'les quatre minutes, &
30 quintaux de minerai descendent chaque
fo i s , de 30 Toifes de hauteur perpendicu«?
Jaire, par une pente de 120 Toifes.
Ce jour là fe trouvant être un jour de fête
pour les Mineurs, nous n’aurions rien vu de
leurs travaux dans les Mines, fi Mr. d e
Ü s l e r , n’avoit eu la. bonté d’envoyer un
meflage à Mr. R o e d e r leur premier Offif
cier , pour le prier de retenir quelques Mi-
à l’ouvrage; & j ’aurois beaucoup perd
«
du fans cela: ces Mines, comme j ’ai eq l’honr
ineur de le dire à V . M. s’exploitant très différemment
des autres, à eau fe de la fituation
[& de la nature de leurs Filons. Te commeq-
■cerai donc par les décrire.
Deux Filons principaux occupent les Mj-
Jneurs dans le Rammelsberg: filons immenfes,
■car ils ont jusqu’à 18 ou 20 Toifes d’épaifleur
■dans une étendue dont on ne connoit pas en-
Ijcore les bornes. L ’un de ces Filons fait avec
l’horizon un angle de 25 degrés ; c’eii l’infé-
I iieur : l’autre s’élève de 4.5 degrés : & leuç
I diilance étant peu confidérable, leurs plans
[doivent fe rencontrer dans un point qui n’eifc
pas fort éloigné des Mines. Leurs direSlions
font aufli différentes : celle du Filon de 35 de-
brés eil à - heures ; & celle du Filon de 45
I [degrés efi: à g h} : tellement qu’ils fe croiiènt
I à l’endroit où eil percé le puits des pompes. ’
On eil embarrafïe d’expliquer « • l’éta.t de cette,
■Montagne par des fecoufies. Il faut au moins
Ifuppofer que la Montagne entière a été cul-
■butée : & encore reile - t - i l à comprendre |
■comment s’eil foipienue cette grande pièce qui
Bfépare les Filons, & q u i, en fuppofant vuj-
■des les efpaces de ceux - c i , fe trouveroit ab-
■folument en l’air.
Ce phénomène important à J’hiiloire des
% y Mon