
étoit là auparavant. Les planchers faits d’étage
en étage en descendant, reçoivent la
pierre inutile, & le Mineur s’y conièrve des
pailages, qu’il entretient auffi longtems qu’il
en a befoin ; c’eft peut-être pendant des fiè-
cles.
Jusqu’ici j ’ai fuppofé, qu’en exploitant la
filon on l’a enlevé dans toute fa largeur, &
que parconféquent on n’a plus à y revenir.
Mais fi le filon eft trop large , pour qu’en
l’embraflant ainfi en une feule fois , on puiïïe
faire des planchers à décombres (ICaJlen) allez
félidés, malgré la pente qu’on leur donne du
toit au mur pour que la charge fe jette vers
celui-ci; il faut néceiïairement exploiter ce
filon h plufieurs reprifes. On commence alors
du côté du mur; afin que lorsqu’on viendra
à prendre les parties de côté , l'Altertnonn
(vieux homme), c’eft à dire les vieux décombres
, auprès desquels il faudra paifer, repo-
fent au moins un peu contre ce mur, presque
toujours un peu incliné. Il arrive fouvent,
lorsque VAlierman a été longtems en repos,
qu’il fe trouve comme maçonné ; les eaux qui
y paflent ayant arrangé la pouffière & les plus
petits fragmens entre les gros ce qui en a fait
une forte de brèche. En cet état le vieux homme
eft presque auffi folide que bien des filons,
&
& l’on peut pafler auprès fans risque. S’il ne
J’fcft pas, il fau tl’étamper. En général, cette
reprife d’un filon , en une fécondé , ou
troifièmefois même fuivant fa largeur, occa-
fionne beaucoup de travaux. Mais comme
ils rentrent, plus ou moins dans ceux que Jj’ai déerjts, ou donc je vais parler encore , ■je ne m’y arrêterai pas. I Une Mine confidérable reftant ouver-
| t e pendant bien des'Cèdes toujours avec I des pacages dans le vieux - homme , il ne
Ipeqt qu’y arriver quelques accidens. Car
■ tous ces bois qui maintiennent les Puits, & I foutiennent les décombres dans la partie déjà I exploitée du filon, fe pourriflent en peu d’àn-
I nées & demandent d’être renouvelles. C’éft-
I Jà qu’il faut aller pour apprendre à agir de
I fa n g - fro id , & pour fentir la. fagefle de la
I maxime , à chaque jour Juffit fia ■peine. Le
I Propriétaire de la Mine n’y va pas; le réful-
I tat pour lui eft une rente , qui eft plus ou
I moins grande fuivant des chances divcries
I auxquelles il fe foumet. L ’ouvrier mineuf
I de fon côté eil un homme accoutumé à ga-
■ gner fon pain en travaillant. Se frayer une
■ nouvelle route au travers des décombres éboa-
I lés, ou abattre fans cefle les nouveaux de- I grés qu’il a faits dans la M in e , eft pour lui
une