
vues pécuniaires qui l’opèrent le plus fouvent
pour le malheur defla plupart de ceux même
en faveur de qui le partage femble d’abord fe
faire, & qui bientôt ne poffèdent plus rien.
Un partage vraiment humain des terreins
communs, entre ceux qui fe trouvent y avoir
droit en un certain moment, me fembleroit
donc devoir fe faire fous les conditions fui-
vantes. Que ces portions feroient & demeu-
reroient Métairies diitinéles ; au défaut de quoi
le Confeil de la Commune , ou le Seigneur,
feroient endroit de vendre à un nouveau venu, ';
non pojjefjeur,1a portion négligée; en employant
le prix à aiîurer une rente à la famille pa;
reffeufe. Que fi au moment du partage, quelqu’un
des Communier s n’avoit pas de quoi établir
fa portion en Métairie, il pourroit, mais
à cette époque feulement , en détacher une
partie,qui, vendue à quelqu’un des plus ailes,
ferviroit aux fraix de cet établiiTement. Par-
là fe feroif un peu d'inégalité dans les partages;
ce qui dans la fuite donneroit lieu à l’émulation
, en biffant aux plus ineuftrieux
l’expeélative des portions les plus grandes.
Que fi la Commune entière avoit befoin d’étre
aidée pour s’établir ainfi, l’Etat, dont cet éta-
bliffement affureroit le bien futur, devrait intervenir
& ouvrir fes coffres. Il ne pourroit
le
L ire dans une occafion qui repondît mieux à
[la vraie deilination d’un Tréfor public.. Il
¡pourroit même s’aiîurer parla un revenu bien
¡légitime, & le plus fûr de to u s , en aidant
lalfez les nouveaux cultivateurs, pour qu’il
Ijeur convînt de payer à l’Etat une taxe fur
leurs terres. Le relie des Réglemens dépen-
Idroit des différentes espèces de Gouvernemens,
|& des autres circonftances particulières.
Alors les coeurs humains fe réjouiroient de
■voir défricher ; devenus ainfi tranquilles fur le
■fort de ceux qui s’emploieroient à cet impor-
Itant ouvrage. „ C’efl pour eux, diroientils, I c’elt pour leur poilérité qu’ils arrofent la I ” terre de leur fueur. Nous ne verrons ppint
| ici de ces vailes campagnes inanimées, de
■ ces Plaines à bled, deftinées à aller nourrir I ’ au loin des hommes en monceaux, qui
I ” propagent peu & qui fe corrompent. C’efl: I pour fes propres habitans que ce terrein va I „ çtre cultivé. Ils y multiplieront plus que
partout ailleurs, & ils auront encore du
I ,, relie en provjfions , pour aller faire dans I „ les Villes ces échanges utiles à tous qui I „ y forment par une multitude de cqmbinai-
| „ fons les liens de la fociété civile , & qui I „ maintiennent les refforts du Gouvernement.-
I „ Mais ici reliera toujours la vie fimple <5ç
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