
neur de parler dans la fuite â V. M . Lors
même donc qu’on feroit une fois cette entre-
p r ife , il delirable pour toutes les 'Mines de
cette partie de la Chaîne, ilfaudroi't toujours
pour les enfoncemens ulte'rieurs , en venir à
pomper l’eau. XI eft vrai qu’en raflemblant
l’eâu des Mines, & en y joignant de l’eau extérieure
s’il en étoit befoin , on pourra
transporter dans le fond, les rouages des pompés
que ces eaux feront mouvoir, & continuer
enfuite de creufer tout comme ii l’on
par toit de la furface de la Terre ; car les
pompes auroient repris tout leur pouvoir.
J ’ a im e à coniidérer cette reffource dans l’avenir
pour la durée de ces Peuples ; & je ne
doute pas qu’on n’en vienne là un jour ; car
on ne fait presque où borner l ’induilrie humaine.
Nous pailames donc de la Dorothée à la Caroline,
en montant les degrés d’exploitation de
la première de ces Mines , & descendant
ceux de l’autre. Dans toute cette étendue,
marchant toujours fur le Filon , je pus obfer-
ver bien à mon aife cet aifemblage étonnant
de matières qu’aucun fyftême n’explique encore
d’une manière fatisfaifante. On y voit
de grandes & de petites maffes, femblablès à
la pierre de la Montagne. N e pourroit-on
point
point fuppofër que ce font des pièces de cet-
te pierre, tombées dans les fentes quand elles
fe font formées, & qui ont contribué à les
maintenir ouvertes? On y voit de grandes &
de petites veines de Qartz & de Spath opaques
& maffifs, & des cavités tapiffées de
cryflaux de ces deux espèces. Comme parti-
fans de l’idée, que les eaux filtrées ont fait les
cryftaux,je ne fuis pas emfcarrafle de concevoir
ces matières là. Mais le minerai, cette
fubilance métallique mêlée à tout cela de mille
manières, & fous tant de formes ! Voilà ce
qui eft vraiment embarraflant. Cependant je
ne defespère pôint, que quelque trait de lumière
ne vienne enfin nous éclairer.
Ne pourroit-on point fuppofer avec quelque
apparence de raifon, que la Gangue des
Filons eft le réfultat de quelques combinai-
fons, d’abord fimuïtanées, & enfuitè/fucces-
fives, des effets du feu & de l'eau ? Je m’explique.
Si en même tems que des efforts
fouterreins fendoient les Montagnes encore
couvertes de la M e r , quelque matière liqué-^
fiée par le feu, a été pouffée dans les fentes ;
rencontrant dans ces ouvertures l’eau falée dé
la Mer & les décombres de la Montagne,
il a pu s’y faire un premier compofé fort hétérogène,
dans lequel peut-être étoient déjà
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