
Pays à tourbes, toutes les espèces de cultures
Faspeél même du terrein, horizontal ou par-
femé d’élévations , tout eil exprimé clairement
dès qu’une fois on en a la clef. Mr. le
Col. D u P l a t ( b ) qui conduit avec tant
de fuccès cette belle entreprife, a eu la bonté
de me montrer ces plans ; & j ’y ai vu
avec la plus grande clarté, les progrès de la
culture dans deux pays diitingués par les
deux extrêmes contraires ; le Pays de Lune-
bourg par la féçherelîe, & celui de Brème par
l’humidité.
Ç’eil dans ce dernier fol furtout que les
défrichement font les plus rapides. Un pays
humide qu’on peut deiFécher, eil certainement
le plus dispofé à la végétation. L ’Etat
a fait les premiers établiilemens, que les particuliers
ne pouvoient entreprendre manque
de concert ou de moyens. De larges & profonds
canaux, creufés tout au travers de?
Marais a tourbe, ont ouvert des communi-
çationsi entre les eaux croupiiîantes & les
Rivières ; & par ce moyen feul , cette
matière fi ipongieufe eil devenue aflez ferme
pour qu’on y ait tenté des établiiTeméns,
. qui
(¿ ) Aujourd'hui Major-Général,
ui ont fort bien réulîi. Ainfi ce P a y s ,
a on avoit ciu d’abord perdu pour la race
îumai.ne, renferme déjà quantité de Villages;
'r une multitude d’enfans qui fe jouent oit
'occupent de mille manières autour de ces
r'tabliflemens , réj ouifient l’obferyateur. phj-
antrope, par le Speèlacle d’upe génération
uffi nouvelle , que; celle des plantes culti-
-ées fur ce nouveau terrein. Sans le fecours
[le l’Etat, rien de tout cela n’eût exifié ( c ) .
J’ai vu tous ces nouveaux Villages dans
les plans de Mr. D u P l a t ; mais je les vois
furtout naître & fe multiplier dans l’avenir,
¡par le plan du Gouvernement & l’attention
particulière de Mr. d p . B k eme r , qui fait
fes délices , d’un nouvel établiflement
tracé , d’une nouvelle maifon bâtie; comme;
¡d’autres font les leurs d’une- antiquité découverte
, ou d’un nouvel pifeau empaillé dans
jleur Cabinet. Mais tout le monde n’eil pas
placé pour favorifer l’augmentation d’homises
jouiflans d’une vie douce. Heureux
fiEtat*
£0 Je fupprime ici les détails dans lesquels j’étoig entré
fqr la nature de tes établiflemens, parce que je les ai ex a.
miné dès lors avec beaucoup d’attention ; & que je les a^
trouvés dignes d’êtrt expliqués avec plus de foin; ce que je
i fêtai dans la fuite.