
font encore fiches en minerai, & ce minerai eft
plus riche en argent que celui de la Dorothée.
Mais ce n’eft rien encore , & voici qui
borne les recherches, fans nous montrer h
fin des Filons. Les Mines de Rofenhof &
profond Si. Jean, qui font à peu près la même
Mine fur le Filon de Rofenhofer-Züg , ont
fourni de très bon Minerai jusqu’au point oit
les pompes ne pouvant plus fuffiré, elles ont
été fubmergées. On eft enfin borné pour le
nombre des pompes; & quand un équipage
en porte une aone les unes au-deflus des autres,
qui font 100 à 125 T oifes , il eft aii'l
bout de fon pouvoir:, c’éft tout ce qu’ori peut
faire ,avec l’oeconomie indispenfable, au-desfous
des galeries d’écoulement. Cependant ,
en employant toutes les reiFources des machines
, on a defleché pendant quelque tems unej
^one de Toifes de plus; ce qui porta la
profondeur à 260 Toifes dans le profond St.
fea n , à compter de fon entrée ; foit de 80
toifes au-deifous du niveau même de la Vallée
d’Ojierode : & là encore le Filon étoit auffi ri*
ch e , &même plus riche en quelques parties,
qu’il ne l’avoit été jusques-là. Mais la quantité
des eaux l’a enfin emporté fur le pou voit
des pompes : & d’ailleurs cet endroit étant
frop au-deifous des galeries d’écoulement.
qui auffi renouvellent l’air les moufettes fé-
journent dans ces fonds de tems en tems , ôi
empêchent d’y descendre.
Andreasbcrg-, autre Montagne très riche de
l’autre côté du- Hartz, fournit auffi des preuves
de cette profondeur, jusqu’à préfent illimitée,
des Filons. On y eft descendu à 280
Toifes de profondeur, à compter de la furfa-
ce,dans la Mine nommée St. André: & ii l’on
s’eft arrêté à ce point, ce n’eft pas que le M inerai
eût celle; mais parce que les fraix, qû5
deviennent très confidérables au deifous ¿¿à
galeries d’écoulement, l’emportèrent enfin
fur le produit , qui reftoit toujours le même.'
Il n’y a donc rien de certain encore fur la
profondeur d’où partent les Filons , ni fuir
leurs connexions avec la Malle de la Terre.
Si ce font des fentes , occafionnées par l’af-
faiffement ou le foulèvement de certaines par-:
ties des Montagnes , les caufes qui les ont
produites paroiifent avoir agi de fort bas*
Jusqu’ici en un mot le Mineur n’eil arrêté,’
que par le manque de Minerai, ( c ’eil à dire
de richeiîè dans le Filon), ou par l’eau dont il
ne peut fe délivrer dans le fond des Mines ;
& cette dernière caufe eft la plus générale.
C’eft donc l’un des objets vers lesquels les
f forts doivent être principalement dirigés: