
H i s t o i r e v i i . parTÍ¿;
,, fucceiïîves peuvent aifément mefurer l’é-
„ paiifeur de cette croûte & fe transmettre
» progrès. Les fables & les Rochers qui
„ renferment des corps marins, font fûre-
,ÿ ment fortiâ une fois du fein de la Mer. Au
„ moment quelconque où cela eft arrivé, ils
v étoient ffcériles ; & ce n’eit que depuis lors ,
p qu’expofés à l’air,,, ils ont pu être recou-
„ verts de fes dépôts*. Quelques-uns de ces
, , terreins font fans doute encore entre les
,, mains de la Nature; le travail des hom-
„ mes n’y a rien altéré. « Comparons donc
i, la quantité aétuelle des dépôts accumulés
s, dé l’A ir , avec ce qu’une fuite d’années fu-
„ tures y produira encore; & nous trouve-
„ rons peut-être quelque prife pour le calcul
„ du tems qui s’eit écoulé depuis qu’ils font
,, fortis de la Mer. ”
Ces deux fources de chronologie, la falure
delà Mer & la fertilifaîion de la Terre, différeront
beaucoup dans leurs produits. Il
faudra compter les années par millions dans
la première, & dans la dernière peu de milliers
d’années nous fuffiront. Il faut donc qu’il
y aît quelque grande objection générale qui
décrédite l’une ou l’autre.
J’en vois une d’abord contre la falure de la
Mer. „Sans d ou te ,” dirai-je au calculateur
i;tTTRE LIIÎ. DE LA T E R R E . Î'J
de l’influénee que peuvent y àvoir les fleuves,
„v ô tre remarque peut nous conduire à
L trouver de combien cette falure augmente
„ chaque année. Mais que nous difent fes
U progrès, relativement à l’âge du Monde,
„ dès que nous n’avons point de première
époque p rou vé e , Où elle fût nulle? Il
5, reite donc poflible, qu’à la formation dé
„ la T e r r e , la Met eut d’abord une
„ falure confidérable ; à laquelle telle deS
,, Fleuves ne fait que s’ajouter. Ainii la
L| T e r re , telle qu’elle e i l , peut aufli bien avoir
s, fix milliers, que fix millions d’années ; vous
„ ne tenez rien. |
On me rétorquera, peut-être te t argument.
■ „Comment faVez-vous” , d iro it-on , Uqué
■ ces rochers, ces fables arides, font for- 1,-, tîs-du fein de la Mer abfolument impro-
„ près à la végétation ; que toute la couché
§ „ dé terre végétablt qui les couvre efl: le
I ; ; produit des dépôts de l’A i r ? Et fi voué
\ i, n’avez rien de fûr à cet égard, comment des
I „ obfervations fur les accroiflemens de cet-
I „ te couche, peuvent-elles vous conduire à
I L découvrir le tems ©ù elle a commencé à
fe former?”
Je pourrois bien répondre directement à
I tà première queition, en alléguant ce quif«
lome I I L G